Le soleil-guerre est au plus haut.
Je crains les ténèbres qui viennent.
La nuit dernière, alors que ton corps se consumait,
il y avait un monde dans tes cris.
Amour, je sculpte ton visage dans la pénombre du souvenir
et cours vers la plus haute ruine
Des cris proviennent de Son monument —
ce temple où l'ombre seule est notre guide.
(La cruauté du peuple y trouve à s'exercer sans mesure.)
Malheur ! Malheur aux hommes de bien
car ils seront les esclaves d'esclaves
Leur corps tombera le premier
et leur nom sera calomnié.
Courage !
Résistance !
Mon corps est une corde qui vibre entre deux royaumes :
étrange harmonie qui ne glorifie aucun monde et qui ne laisse pas de nier le geste qui la fait naître.
La corde est une ligne, la ligne est un fleuve —
le fleuve infini des morts.
L'Hermès infernal attend la moisson ; le champ est en feu.
L'incendie progresse.