[Refrain (*2)]
C'est l'avenir sous une chape de plomb
Dans ce rap de cons
E.K.O.U.É, B.A.V.A.R, la R.U.M.E.U.R
[Couplet 1: Ekoué]
Ne changez rien, même pas une ligne
Je reste un sanguin, il suffira d'un signe
D'une étincelle pour retourner la cervelle des frères à bout d'nerfs
Qui prennent la vie en traître
Et qui refusent de s'soumettre
En route pour la survie
Entre les promesses de taf et la peur qu'on te tèj d'ici
Si ce n'est pas déjà fait
Et des années d'dépression pour en mesurer les effets
Même pas trentenaire et déjà vite vieux
Combien de petits frères se laissent crever à petit feu
J'te parle en toute franchise
Même les plus épargnés cherchent avec qui être en biz
La Rumeur est sur toutes les bouches
Entre la moindre brèche, on en rajoute une couche
Car on a juste le tort de pas être français d'souche
Viens faire un tour du côté
Des talibanlieusards à qui je souhaite tous mes vœus d'santé
Pour les années à venir
[Refrain]
[Couplet 2: Bavar]
On nous prédit toujours la même, au tableau que des ombres
Trop pour qu'on les dénombre, sombres sont les décombres
Embusqués dans la pénombre pour sniper la colombe
Tellement d'pression qui jamais ne retombe
Que du dégoût qui s'dégage pour l'horizon sans visage
Des goûts, des couleurs étranges s'mélangent dans le paysage
Chômage, rage, mise en cage
Qui sont les otages qui mettent du cœur à l'outrage?
Tellement d'aigreur à notre âge qu'on ne triche plus
Rien qui ne trahisse nos 365 cicatrices
Ne bouge plus
J'te garantis des années noires
Peu d'espoir, dit l'Histoire
Sous a**istance respiratoire
J'ai du mal à y voir et du mal à y croire
Mais pas comme Stevie Wonder qui chante l'ébène et l'ivoire
Ce soir, j'suis dark, évadé d'un parc, j'ai chargé la barque
Parce que peut-être un peu kaki sont mes FARC
[Refrain]