[Couplet 1: Kohndo]
Get up!
Attachez-moi avant qu'l'émotion m'agrippe
Empêchez ma plume d'être lourde, sourde au bruit qui m'anime
Empêchez mes rimes de fuir car la douleur est vive
Mes blessures attisées aiguisent en moi l'envie d'écrire
Pire, pardonnez-moi d'être beau, d'être grand, d'être gros
D'être bien, d'être flow, d'être brun, d'être
Noir et même d'aimer l'manioc
Croire en l'avenir de l'Afrique alors qu'le monde l'ignore encore
Pardonnez-moi d'être un banlieusard d'base
Mais d'être beaucoup plus ouvert qu'les sondages et leurs stats
Pardonnez-moi d'pas trouver l'ghetto
Sexy comme un clip de rap et de m'en faire l'écho
Get up!
Pardonnez-moi d'être moi, respect à eux
Mon crew, j'crois bien qu'une part d'mes forces me vient d'eux
Pardonnez-moi d'pas fermer ma gueule
Tant qu'j'aurai des choses à dire, j'serai seul
Pour l'instant, accordez-moi l'droit d'penser pour moi
Cessez d'être bêtes, prisonniers des ma**-medias
Merde, immortel est mon art du mic
Mot pour mot mes pensées fusent
Dans la douleur mes idées s'démarquent
Monumentale, mon écriture est inimitable
Indélébiles, les images que mon stylo étale
Accordez-moi l'droit d'vivre, d'être ivre
D'écrire que l'amour peut rendre libre
Get up!
Pardonnez-moi d'pas être gangster de papier
D'respecter le cœur des hommes plus que la fierté
Ma musique parle d'elle-même sur scène
Sort des entrailles de ma ville pour en extraire la sève
J'aime… être pur produit d'la banlieue
Qu'le monde pense connaître et qui rend les riches envieux
Mon funk et mon rap se croisent
Mon groupe est métis et porte dans ses veines le jazz
Get up!
Mettez-vous à l'aise, oubliez c'que vous pensez connaître
J'me dois de renaître, d'être sur le monde une fenêtre
La pensée ouverte, large pour embra**er la Terre
Ne m'laissez pas devenir un spectateur sectaire!
[Interlude]
Yeah, K.O.H.N.D.O, Ekoué
E.K.O.U.É
Pardonnez-nous d'être nous
D'être nous
[Couplet 2: Ekoué]
Pardonnez-moi d'être c'que j'suis
D'appartenir à une autre race de MC
Promettre l'orage, la pluie
Vomir des pages d'intempéries
En terrain presque conquis
Les rues d'Paris entre les mains d'la BAC
Pardonnez-moi d'être un nègre et pas un grand black
Sans blague, sans la bague au doigt
Jurer fidélité à c'pays d'colons, quelle belle démonstration d'langue de bois
Pardonnez-moi d'mettre l'accent sur les provocations constantes
Sorties d'ces rapports de l'IGS qui nous mentent sans cesse
Et mettent en accusation une partie d'la jeunesse
Pardonnez-moi d'pardonner avec l'âme d'un damné
Le véritable drame que tout l'monde connaît mais que personne n'ose regarder en face
Les quartiers surchauffent, les riverains s'arment de fusils d'cha**e
Pardonnez-moi d'tourner autour des mêmes thématiques
De démonter illico n'importe quel breakbeat