Il sort de la forêt comme un homme sauvage
Et se rue à travers les champs, les pâturages
Renversant coquelicots, bleuets sur son pa**age
Le vent
C'est l'hôte le plus vieux du ciel et de la Terre
Depuis l'aube des temps, il souffle sa colère
Traversant les saisons, les siècles, solitaire
Il court en gémissant
Le vent
Il nargue les bateaux, déchire leur voilure
Aux arbres millénaires arrache la ramure
Et de son souffle froid ranime leurs blessures
Il court en ricanant
Le vent
Quelquefois dans ses bras il ra**emble les nues
Et mène en troupeau leurs molles formes nues
Vers les terres brûlées où elles sont bienvenues
Il se fait bienfaisant
Le vent
Il sort de la forêt comme un homme sauvage
Et se rue à travers les champs, les pâturages
Renversant coquelicots, bleuets sur son pa**age
Il court en rugissant
Le vent
C'est l'hôte le plus vieux du ciel et de la Terre
Depuis l'aube des temps, il souffle sa colère
Traversant les saisons, les siècles, solitaire
Il court en gémissant
Le vent
Certains soirs il entend dryades et satyres
Dans les bois l'appelant à danser et à rire
Elles chantent les seins nus, ces nymphes en délire
Il court en écoutant
Le vent
Alors, vers la forêt, comme un homme sauvage
Il se rue à travers les champs, les pâturages
Renversant coquelicots, bleuets sur son pa**age
Il repart en chantant
Le vent