Les années partent et mes bras se glacent à la longue
J'ai une boule dans la gorge, à moins qu'ce n'soit un cancer de la langue
Dans la rougeur d'un octobre je m'abandonne à mes révolutions
Premier problème sans solution que je croise dans mes viles aurores
Les années filent dans les rayures, nos paroles dans la gelée royale
En pariant sur un jeu déloyal, on s'est dit à la revoyure
Y a pas que des kilomètres entre nous, y a une vie et des souvenirs
Pas que des bons ça va sans dire, les voilà qui se font un peu flous...
Les années pa**ent, on jette des pierres et des pavés dans la mare
Tu dis qu'tu pars et t'en as marre, que malgré ça tu m'aimes à mort
Les années restent dans nos têtes et cependant on s'fait la gueule
Quand on s'engueule par sms, finie l'impression d'être honnête
Tu penses à moi et vice versa, mais dans les faits on se calcule pas
Une maison se noie sans toit, mais mes murs tiennent bien sans toi
J'dirais que j'suis bien comme ça, même si les vents sont un peu froids
Et en me levant j'sais pas pourquoi, j'crois qu'on a tous perdu la foi
Les années nous laissent dans nos pensées, dans nos déserts bien défoncés
Plus de jardin, que des blessés, et plus de mer, que des fossés
On cherche l'espoir dans les poches que des bandits ont détroussé
Et si les rôles s'échangeaient, ne serait-ce qu'un temps sans danger
Si les couteaux se rangeaient car droit ludique n'est rien sans choix
J'ai le syndrome d'Helen Keller quand toi tu dis qu't'es bien sans moi