On leur fera des paranoïas Des sueurs froides coulant le front On leur créera des fièvres obscures Pour leur fourguer ce qu'ils demandent Ils s'diront qu'on s'occupe bien d'eux Puis que c'est pas si mal ici enfin On leur mettra dans leurs écoles Tellement de pubs pour leurs gamins Que quand ils rentreront chez eux Les petits incultes les morveux Ils feront raquer à leurs parents Le nouveau truc indispensable Fabriqué par des petits comme eux De l'autre côté des planisphères Des petits qui ont du mal à bouffer Mais qui en ont plus dans le cerveau Tellement qu'un jour ils nous pendront Pour tout le mal qu'on leur a fait A moins que d'ici là bien sûr On leur ait mis bien sur la gueule Un autre champignon histoire De prolonger un peu l'histoire De l'hégémonie de l'Ouest Et puis les cris des abattoirs Tu les as vues nos cours d'école Ça pue le fric ça pue la mort Faut voir les modèles qu'on leur donne Aux mômes putain qu'on abandonne Il baisse son froc comme il respire Devant les capitaux du monde Les téléphones pour des gamins Pour mieux toucher le cœur de cible Un pauvre con parmi les fous Qui aura jamais quitté son trou Et qui aura vu sur sur sa machine Oh oui tous les pays du monde Les plus belles filles et puis du son Ouais ça y en a dans les fichiers Tellement qu'il a rien écouté Parce qu'il en a jamais a**ez Pour les meilleurs ils finiront collabos Grands communicants dans une boite Qui changera cent fois de nom Et puis de président ben oui Parce que ça fait monter l'action D'un autre à l'autre bout du monde Ben ouais parce que virer des gens Ben ouais ça fait monter l'action Il vendra sa mère et son père Puis toute la sainte famille Ah putain ce qu'on ferait pas Pour se payer une piscine Sous le soleil à se bronzer Pour un instant qui n'oublierait Le sang sur ses mains délavées Non qui ne s'efface pas Puis si tout ça pète un jour Toute façon il y aura l'état Pour aider nos amies les banques Oui avec vos impôts monsieur Non les bonus faut pas toucher Tu comprends ça remettrait en cause Des p'tits milliers de privilégiés Tous ceux qui n'arrivent à bander Que s'ils ont fait craquer la bourse Et des suicides aux licenciés Leur nez est tellement dans la blanche Qu'ils en croient qu'ils pisseraient de l'or Mon Dieu ne fume pas de cigare Ni de havane ni quoi que ce soit C'est un dollar en transaction Et la bourse est sa religion Et puisqu'il y a des milliards de bœufs De crétins ouais de toi et moi Des petits chiens bons qu'à bouffer
La merde qu'on nous vend toujours Faut voir qu'est-ce qu'on se prend dans le cul Oui tellement que ça nous fait plus mal Allez marchons fils de l'ouest Et que le pire vienne demain Histoire de commencer enfin Un bout d'histoire ça fait longtemps Une guerre pour tout recommencer L'horizon plat sur le lointain A croire décidément qu'ici L'être humain n'est bon qu'à saigner On avait tout, les humanismes, l'art et le progrès Dis-moi t'as vu un peu qu'est-ce qu'on en fait? Des bouts d'actions pour des tocards Et toi t'es là à m'écouter Et moi qui suis là qu'à pleurer Comme un pauvre con qui change rien Putain faudrait prendre les armes Mon pays ma maison de retraite Ma vie pour quelques lots de touristes A faire offrir peuple de cons Ouais le troupeau d'arrivistes Dans ce pays cimetière terrien T'as vu la gueule de tes campagnes Elles ont le goût des chrysanthèmes Au parfum des nationalismes Mon pays ma banlieue c'est sûr Avec ces joueurs de ballon Ceux qui ont faim mais qui n'ont rien Que du français dans les chansons Les immigrés chantent en français Les p'tits bourgeois chantent en anglais Alors dis-moi lequel des deux A des problèmes d'identité? Et puis à ceux qui communiquent Via les télés et les réseaux Et à tout ce qui ne sert qu'au blé Au pouvoir du grand tout boursier Mais sûr c'est la fiente des fientes C'est la merde incarnée C'est le fond de teint pour cacher La laideur de qui ils sont Et la bêtise c'est l'addiction C'est la mort des littératures C'est la propagande toujours Tellement cynique qu'elle sait même plus Elle même sur quel bord de la chaise Elle pourrait foutre son gros cul De collabo, de petit roi Attention tu verras un jour Le peuple viendra te chercher Et il aura le goût du soufre Le goût de tous ces licenciés Dont toi tu n'auras pas parlé L'odeur de l'humain sacrifié Ouais l'odeur du béton armé J'vais te faire sentir dans mon immeuble La pisse dans ma cage d'escalier Un peu que tu prends des cailloux Quand tu t'en vas faire ton pognon Sur le dos des boucs-émissaires Que t'as bien trié sur le volet Moi je suis fils des HLM Et dans le sang j'ai tant de rage Mes origines au fond du cœur Il faudrait pas trop les chercher N'as-tu pas honte toi salarié? Des caddies, des publicités Et n'as-tu pas trop mal au cul? Tellement que toi tu l'as donné Avec ta gueule de marionnette D'animateur de supermarché Prends garde à toi quand tu promènes Faudrait pas te tromper de quartier