Cramer l'instant, le temps de relever la tête, de piquer dans l'a**iette, mieux que boycotter la fête. Vu l'état de nos pensées, de nos foies, de nos panses
De nos comptes en banque, on peut détourner la recette
Peut-être bien libérer la bête, savourer ce qu'il nous reste, faire le compte de ce qui nous manque. Je parle pas des merdes qu'on nous vend, ni même des miettes qu'on nous laisse
Y a des baffes qui se perdent, nous on veut vivre dignement. Il nous faut la lune sinon rien
C'est mort, on le sait pertinemment. Moi je fais du rap fin de course, mes potes en redemandent
Je rappe pas les berlines allemandes, mais pour mettre des chicanes aux salopards qui nous mentent. On va accroître nos dettes, faire sauter la banque avant de relever nos manches
Décidons que la nuit est belle. Versons un peu d'alcool, hommage à ceux qui nous manquent
Ma tête est malade, parle à mon ventre. Pour me mettre à la diète, faudra me mettre à l'amende
Yo, fais-moi boire jusqu'à plus froid. Viens, brise la flasque
Pour mes crève la poisse, c'est la trêve d'un soir, ou l'affaire d'une heure pour que refoulé sorte
Ce n'est que l'effet d'un sort
Fais-moi bédave jusqu'à plus faim. Viens, qu'on annule demain
Et puis demain j'a**ume, même le réveil brutal, et nos gueules à la une si par hasard c'est le drame. J'ai pa**é l'âge d'être sage
Si c'est foutu, fais-toi plèse. Fais-toi plèse, sinon c'est foutu
Sentence ponctuée de trois points de suture. J'ai perdu de vue la trotteuse et sa course
Demain c'est loin, l'ivresse est sourde. Ça met beaucoup d'application à faire n'imp'
Je nous souhaite de le faire mieux, vraiment pas d'en faire moins
Découvrir tout l'intérêt de la trentaine, quand tes habits de deuil deviennent tes habits de fête
Yo, va contenir l'amertume dans un verre d'alcool pur... On peut se louper, bien sûr
Moi je m'approche, et je me méfie du bar. Les seuls moyens du bord nous foutent border-line, bordel. Mais la bête nous surveille. Ça va devenir un enjeu que nos fêtes nous survivent
Nos feux de joie, même nos débrouilles dérisoires, je te jure : on m'annonce leur fin au journal. Croyez pas nos rages à la morgue, le cadavre bouge encore et n'a pas fini de mordre
Toutes les rues ne sont pas encore mortes. N'insultez pas la foule, plein de gravats dans la zone
Yo, fais-moi boire jusqu'à plus froid. Viens, brise la flasque
Pour mes crève la poisse, c'est la trêve d'un soir, ou l'affaire d'une heure pour que refoulé sorte
Ce n'est que l'effet d'un sort
Fais-moi bédave jusqu'à plus faim. Viens, qu'on annule demain
Et puis demain j'a**ume, même le réveil brutal, et nos gueules à la une si par hasard c'est le drame. J'ai pa**é l'âge d'être sage