Yo, dis-moi qu'on sème pas que de la merde
Soyons certains, soyons sérieux, ou surtout pas
Est-ce qu'on se connaît ? À trop s'aimer pour ce qu'on n'est pas, on croira se quitter pour ce qu'on est. Tu parles ! Moi je peux pas me rendre à l'évidence, tirer le rideau au premier fantôme qui déboule. Premier mot sale... À la première promesse trahie, fais ta valise !
Faut du temps pour que nos langues se délient, il en faut beaucoup moins pour se dédire
Mais va savoir, jusqu'où ça vaut la peine encore ? On sait qu'un jour y a plus de magie
Alors bien sûr qu'on prend des risques
On peut se tromper, et la routine nous pend au nez
C'est que la roue tourne. C'est tout pourri ou magnifique. C'est tout ou rien
On peut se faire mal, ça c'est facile. Et saboter l'amour mort-né
On peut se salir
Bah ouais bien sûr qu'on est fragile, capricieux, insatiable
Merde, on se ressemble...
Pauvre mec, salaud, sale traitre ! Dis-moi qu'on s'aime... Salope, emmerdeuse ! Dis-moi qu'on s'aime...
On parle mal, on s'insulte, c'est juste qu'on sait qu'on a usé
Et les mensonges, et les promesses
Raclure, enfoiré, c'est dit ! Dis-moi qu'on s'aime...
Sale petite conna**e ! Bordel de merde...
On dirait trop le daron quand je gueule
Qu'est-ce qu'on ferait pas pour pas être seul ?
On a grandi sur terrain miné, sur des terres arides
Éduqués à mort dans la tradition de la trahison, et la traite des sens. La gueule de bois avant l'ivresse. Sur nos berceaux se penchaient des curetons et des profs
On en a bouffé de leurs sermons, de leur zer-mi, leurs tromperies, leurs petits arrangements
Ça, on en a plein la cervelle
On a découvert que le foyer c'était violence à foison, le lit conjugal, scène de crime, Où l'amour clamsait sans un cri, sous l'édredon
On ne nous a rien épargné
On porte ce legs, en héritiers du renoncement, partie de dés perdue d'avance
À te pa**er le goût de l'intrigue, l'envie de l'étreinte, ou juste à t'en rendre impuissant
Au suivant, dans le game du p**no-bizutage, déniaisés au bordel des panneaux 4 par 3....
Merde. Bien trop sensible pour rien sentir, quand ils portèrent Éros en terre
Pauvre mec, salaud, sale traitre ! Dis-moi qu'on s'aime ! Salope, emmerdeuse ! Dis-moi qu'on s'aime !
On parle mal on s'insulte, c'est juste qu'on sait qu'on a usé et les mensonges et les promesses
Raclure, enfoiré, c'est dit ! Dis-moi qu'on s'aime !
Sale petite conna**e ! Bordel de merde
On dirait trop l'daron quand j'gueule
Qu'est-ce qu'on ferait pas pour pas être seul ?
Alors bien sûr, s**e avant l'âge, p**no-addict, ou quête stérile du prince charmant. Alors bien sûr la séduction, chair en pâture, la solitude des femmes battues
Alors bien sûr, la peur d'être seul, jusqu'au mensonge, la tromperie ou le sabotage
Bien entendu que ça nous habite et nous accable, que c'est dans nos têtes et dans nos chairs
Mais regarde, on lâche pas, on tente. On se plante des fois, et on se défend
Irrésolus, de peur d'être réduits à partager des résidus de vie, ce qu'on te vend comme seule issue. Elles valent la peine, ouais, même nos sales histoires, je te jure
Puisqu'on s'y frotte quand même
C'est peut-être qu'elles valent la peine
C'est peut-être qu'elles valent la guerre