Il y a tant de virgules, tant de coques, tant de bulles
Autour des plages croquées dans toutes les bd
Et dans ma tête, pareil,
Je les croque les plages
Je les adore, bien sage,
Même si la rébellion est l’option de passage
Quand quelques fois
Je prends l’eau en otage
Je prends l’eau en otage
Et que je pose la main sur l’amie des rivages
Cette amie est charmante, à la fois blanche et noire
Ce qui fait qu’elle aimante de nombreux spécimens
Moi qui ne suis qu’humaine, c’est elle qui décide
Quand j’ai le droit de la voir
Quand j’ai le droit de la voir
Et j’accours très livide parcourir son plumage
Souriante et accomplie dans un geste très clair
Est-ce de la délivrance, peut être…
Celle qui fuit la violence
Celle qui fuit la violence
La mouette qui m’a choisie rit tant et tout le temps
Que c’est plus qu’une danse
C’est un élan très vif et complètement dément
Ses ailes se balancent et éteignent les tourments
Glousser, aimer, sourire,
Inventer le passé
Mon amie la mouette chante.
Chantons, Chantez !
Chantons, chantez !
Ne soyons plus si cons, il n’y a qu’à aimer
Et les mouettes sont opées pour sauver quelques âmes
Y compris l’océan qu’elles dérident de leurs pagnes.
J’aime tant qu’un animal daigne m’accompagner
Que question liberté,
Le vent peut bien se tenir
Le vent peut bien se tenir
Ce bel oiseau a tout pour tenir les jetées
Pour esquiver les digues, pour percer les rochers
Et son avenir…est léger, léger, léger
On peut bien mesurer à son rire singulier
La récurrence de joie qui s’offre aux ports alliés
Tu es au bout du fil, je t’écoute et c’est tout.
Si tu blêmis je tremble
Quand je meurs tu frémis.
Et j’ai beau être humaine
Et toi une mouette des sables
Et j’ai beau être humaine
Et toi une mouette des sables
On s’aime.