On traîne après soi des guirlandes d'av'nir Des miettes de joie, des sacs de souvenirs Des bribes d'espoirs, des wagons de désirs On traîne après soi tout c'qu'on n'peut pas saisir Et on traîne après soi tout ce qui nous dérange La vérité nue et le pa**age de l'ange Toute honte, bu*te, dénie tout mensonge Les voies sans issues et le temps qui nous ronge Et on traîne après soi le goût de l'amour Quelques étincelles Souvenirs d'antan, rêves d'autrefois Envie d'éternel Et qui que l'on soi, on traîne après soi Quelques étincelles Souvenirs d'antan, rêves d'autrefois Envie d'éternel On traîne après soi des remords mal famés Des regrets blafards, des regards détournés Des fonds de tiroirs, des pages arrachées On traîne après soi tout c'qu'on n'peut pas crier Et on traîne après soi toutes causes perdues Tout ce qui nous échoit, tout ce qui n'sera plus L'enfance rêveuse, la tête dans les murs Les mains baladeuses, les désirs à la rue
Et on traîne après soi de bien jolies choses Quelques étincelles Frissons, entrechats, pétales de roses Caresses sensuelles Et qui que l'on soit, on traîne après soi Quelques étincelles Rien sans foi ni loi, prière au combat Envie d'éternel On traîne après soi des tas de sensations Petits théorèmes, mille joies sans raison La soif aux fontaines, la gaieté des pinsons L'incroyable aubaine un matin fanfaron Et on traîne après soi mille drôles de coutumes Insatiable et froid, inutile amertume Goût du désarroi et sagesse posthume Pas à pas nos vies se dessinent (souviens-toi) Et on traîne après soi des tristesses à l'appui Des chagrins notoires, des sourires éblouis Des jours de brouillards, des rêves alanguis Des coups de cafards et des fous rires peinés Et on traîne après soi des tas de tentatives Essais maladroits et conquêtes chétives Mille premiers pas, mille chemins qui s'achèvent On traîne après soi le moindre de nos rêves