GOURBI PALACE Paroles : Brindille - Musique : Jean-Pierre Stora Un bel émir gay du Qatar Est entré dans le hall d’accueil Comme il se faisait déjà tard Il a dormi dans un fauteuil Devant le miroir vénitien Une comtesse très maquillée S’est mise à parler à ses seins Leur disant « Faut vous rhabiller » Sur la table de baccara Il y avait tant de poussière Que Philomène et Barbara Éternuaient comme des plumassières L’homme aux clés d’or est arrivé Il a frappé fort dans ses mains Il semblait un peu énervé Il avait perdu son chemin Près du piano, la chahbanou Criait à qui voulait l’entendre « On a volé tous mes bijoux Il ne me reste plus qu’à me pendre ! » On a ouvert le carrousel Sorti les bouteilles de champagne Offert des cornes de gazelle Et des fleurs de la haute montagne
La Tebaldi, la Malibran Coincées dans leurs cadres de stuc Fuyaient le regard de Bertrand Du roi d’Espagne et du Grand duc Il pleuvait dans certaines chambres Mais où étaient les parapluies Perdus quelque part en novembre Lors de la course de minuit Puis la grosse horloge a sonné Il y a eu un grand silence Tout s’est figé pour des années Adieu Monaco et Byzance Émir du Qatar, chahbanou Fleurs de la montagne et comtesse On se donne tous rendez-vous Dans vingt ans ici ou en Perse Au revoir Barbara, Philomène La Malibran, l’homme aux clés d’or Et tous les fantômes que j’emmène Dans mes cartons, dans mes décors Un jour peut-être comme moi Vous aurez du temps dans l’espace Pour vous installer une bonne fois Vous aussi au Gourbi Palace