j'avale le vent, j'avale la vie
j'avale les gens, j'avale la nuit
je bois le jour, je bois le verre
je bois le vide, je vois mon frère
qui parle au vent, qui parle au bruit
qui parle aux gens qui sont partis
j'avale le vent, j'avale mes cris
je cale mes pas sur ceux d'autrui
je vole au vent, je vole de nuit
dans les tympans, dans les tempi
je vois le large, la normandie
et son bocage et son ennui
je crois les autres, je crois les bruits
je suis en cage ou sans abri
j'avale le vent, j'avale la vie
puis me resape au saut du lit
mais a**ez parlé de moi
j'avale la peur, j'avale la mort
j'avale ma sueur, j'ai mal au cœur
je bois la mer, je vois derrière
les meurtrières des imposteurs
je crois le sot qui voit le doigt
au clair de lune juste le doigt
dans la lagune juste le doigt
dans la belle brune juste le doigt
mais a**ez parlé de moi
j'avale le vent, j'avale la vie
j'avale les gens, j'avale la nuit
je bois le jour, je bois le verre
je bois le vide, je vois mon frère
qui parle au vent, qui parle au bruit
qui parle aux gens qui sont déjà partis
j'avale le temps, j'avale mes cris
je cale mes pas sur ceux d'autrui
je vole au vent, je vole de nuit
dans les tympans, dans les tempi
je vois le large, la normandie
et son bocage et son ennui
j'avale le vent, j'avale la vie
mais a**ez parlé de moi