Sentir la solitude, terrible incertitude
Ne pas connaitre le mal qui nous guette
Sentir une froide présence, les regards qu'elle nous lance
Menace omniprésente autour de soi
Dure obscurité, protège-moi du mal extérieur :
Accueille-moi dans ta toute-puissante enveloppe funèbre
Que ton voile me cache aux yeux du monde
Et que mon mal profond regagne la clarté morbide
Mon sang se glace, la vie s'efface
Quelles sont ses intentions, mortelle apparition, messager du trépas ?
S'élevant, mystérieux, du silence majestueux, au-dessus de moi se dresse
Je voudrais m'enfuir de cette nuit qui n'en finit pas
Création empirique, symphonie d'effroi
Je devine où il frappe mais je ne peux éviter ses coups
Supplicié par la volonté d'une puissance onirique
Les minutes s'achèvent jusqu'à la perdition
Impuissante victime pliée à l'abomination
Je voudrais m'enfuir de cette nuit qui n'en finit pas
Dimension infernale du purgatoire sur terre
Messager du diable, incarné de l'éternel
Sa cruauté immortelle en cet instant s'abat
Martyr mutilé, saignant dans l'obscurité, par l'ignorance terrifié
Ennemi pathologique
La peur dans mon esprit naissante me glace
Et me dévoile le visage de la mort
Je n'ai pour seule compagnie que mes propres hurlements
Et l'ennemi invisible me frappe encore
Pourtant, autour de moi je ne discerne pas la source de mes étranges persécutions
Je ne connais aucun enfer, ses portes me resteront fermées
C'est par le sang que la vie s'en va
La douleur me ramène à la réalité
Je ne connais que trop le visage du meurtrier
Et je vis le néant se dresser devant moi comme une porte ouverte
Sur le monde de la nuit