Je ne sais quel chagrin me tourmente
La tristesse est immense, elle me gronde
C'est un conte de fée qui me hante
C'est un vœu aussi vieux que le monde
Avec toi, cher ami Heinrich Heine
Je rêve fraternité et amour
La quête des chrétiens est vaine
Et les révolutions tournent court
Pour faire vivre le rêve que je nomme
Il nous faut faire appel à nos cœurs
La paix dans le monde, pour les hommes
La liberté et le bonheur
La réalité est trop triste
Le conte de fée est trop beau
Je me battrai afin qu'il existe
Dans un monde d'un genre nouveau
Le paradis, ici, sur terre
Cher Heine, quel coup de génie!
Je m'engage, si cela peut se faire
Pour le règne d'une telle idéologie
A présent, que j'écrive, que je chante
Je peux cracher ma bile comme je veux
Je suis libre de larguer ma fiente
Mais quiconque s'en émouvra peu
Vive l'indifférence a**a**ine
La compa**ion, c'est du pa**é!
Le froid règne en maître et mine
Les bienfaits de la liberté
Et même, si le gel nous chagrine
Il a des vertus vivifiantes
Où le confort douceâtre domine
La dérive s'avère accablante
La vie suit son cours, inflexible
- Bien loin sont nos rêves d'enfance -
On nous pousse à l'âge mûr, impa**ible
Il est tard pour saisir nos chances
A présent, je sais c'qui m'attriste
J'aurais pu y penser plus tôt:
Ce conte est trop minimaliste
Il occulte le renouveau!