Entre pensées abyssales et rêveries atmospheriques
Voler au dessus de nids de poules bien sur que c'est pas terrible
Contempler pendant des heures la couleur de la laterite
Voir la vie se dérouler là sous ces tristes tropiques
Au delà des tropiques bah c'est simple ya plus personne
D'humain des individus aux mains avec tout un tas de manies
Ya plus d'amour ya que du désir
Une somme de solitudes que rien ne soulage même les soupirs
BARABARA mon nom inscrit sur l'équateur entre les hémisphères
Entre méridiens et parallèles entre ciel et terre
Entre chiens et loups entre hyènes et lionnes je me ballade dans la faune
Pour le mal que j'ai fait pour le mal que je vais faire que Dieu me pardonne
Ya plus de retour possible depuis le temps que je suis parti
Je me suis perdu dans les méandres où était pas sensée couler ma vie
Autour de moi c'est marécages l'odeur du souffre et de l'ammoniaque
Le souffle glacé sur ma nuque d'une créature démoniaque
Y'avait plus personne avec qui avancer côte à côte
Juste qu'il fallait continuer à survivre coûte que coûte
Y'avait plus de cap même plus d'étoile polaire Y'avais plus qu'à
Baisser la tête mettre les mains dans les poches et serrer les molaires
Les aiguilles de la boussole 'taient affolées par les champs magnétiques
Et différentes espèces par ci par là en voie d'apparition
Des champignons hallucinogènes et champignons atomiques
Des cadavres ouvrant leur tombe, des serpents à six têtes sifflant à l'unisson
Y avait plus que le reflet de la lumière des écrans tactiles
Y avait plus que les faits divers pour tromper l'ennui des villes
Des étreintes de robotputes des codes pin et du plastique
De la sillicone dans les mamelles et dans les lèvres pour mieux tailler des pipes
Quand j'enfoncais la main dans leur plexus solaire
Quand je la ressortais au lieu du coeur c'tait un caillou
Quand mon regard croisait le leur y avait un vide interstellaire
Un rictus à la bouche pour me faire savoir que j'étais fou
J'suis revenu entre le cancer et le capricorne en Afrique
Parmi ce qui restait des humains retrouver l'indivisible
Ces liens fragiles transmis sur supports an*logiques
Et sur la ba**e du son on voyait une vibration invisible
Sur les visages des sourires fatigués provoqués par l'alcool
Un nuage de poussière flottait au-dessus de la foule
La sueur ruisselait sur le front des hommes dans le cou des dames
La moiteur de la nuit rendait l'amour palpable