Il est déjà trop tard
Le temps s'est vidé
À force de lambiner
Je me suis dépouillé
Le démon de midi
Grand mal impérissable
S'est finalement posé
Sur ma carca**e pourrie
Sournoisement, discrètement
L'apathie s'est enracinée
Se dressant désormais
Comme l'unique vérité
Coupable d'inertie continue
D'un idéalisme pathologique
Laisser être et laisser-faire
Fondements lâches de ma destinée
Bien sûr, m'a berné
Supposé un salut
Par une boulimie laborieuse
Familière des abattus
Difficile de percevoir
L'authentique belligérant
Á travers l'agitation
Excessive, nerveuse, inquiète
Dans cette quête d'un absolu
Qui s'avère inaccessible
Je me suis égaré
Dans mon esprit torturé
M'abattant sur des besognes
Reflétant l'insignifiance
Matérialisant la vulgarité
De mon entière existence
Amputé de finalité
Le moteur est saboté
L'éternelle stagnation
Sera ma damnation
Entre l'illusoire excitation
Remplie de fausses espérances
Et l'immobile angoisse
Qui me souffle la démence
Le dangereux tourbillon
Qui s'impose tranquillement
Comme le seul tyran
Mon exclusif compagnon
Guidera mes mouvements
Étouffera l'ambition
D'un jour aspirer
Réaliser l'exploit
Resigné à subsister
L'infinie pa**ivité
Me retient d'achever
Le désir de trépa**er