Alexandre Astier - Le Garde Du Corps lyrics

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Alexandre Astier - Le Garde Du Corps lyrics

Autour d'une table… Arthur : Donc c'est sûr, ils acceptent. Lancelot : Le messager est formel. Ils arrivent à Kaamelott pour signer le traité d'paix. Bohort : C'est magnifique, Sire ! La signature d'un traité d'paix c'est la plus belle chose qui soit ! Il embra**e le roi. Bohort regrette de suite son geste, alors que Lancelot et Arthur se regardent interloqués. Bohort (s'éloignant doucement d'Arthur) : Ex…Excusez moi, c'est la joie… Arthur : Allez y mollo avec la joie ! Plus tard… Arthur : Vous êtes sûr que c'est obligé le coup du garde du corps ? Parce que franchement j'suis a**ez grand pour me protéger tout seul ! Lancelot : J'suis désolé mais ça fait partie des conditions. Bohort : C'est normal. Imaginez qu'il vous arrive quelque chose avant la signature du traité ! Lancelot : Non, et puis deux jours c'est pas tellement longs ! Non, en plus pour votre protection j'vous ai désigné un gars formidable ! Arthur : Non mais j'en doute pas ! (parle au garde) Mais c'est pas contre vous, hein, c'est simplement le principe d'être collé par quelqu'un non-stop pendant deux jours ! Bohort : Et oui ! Jours et nuits ! Arthur (atterré): Jours et nuits ? Bohort : Ca fait partit des conditions. Lancelot : Non, non ne vous inquiétez pas. Grüdü est un garçon très discret ! Grüdü : Au bout d'un moment vous saurez même pas qu'je suis là. Lancelot : Et puis avec lui j'suis tranquille ! C'est une force de la nature ! Entraîné à tuer, il a grandi sur la banquise Viking, il a été élevé par des ours polaires… Ah bon. Alors par contre… Si vous sentez qu'il s'énerve un peu, hein, vous lui sortez un morceau d'viande… Grüdü se jette sur le morceau sortit par Lancelot, en mordant sa main au pa**age. Sous le regard horrifié de Bohort et l'incompréhension d'Arthur. Lancelot : Aïe, ouïe… Tu… Tu lâches ! Le chevalier se décide à le fouetter. Ce qui provoque un reculement d'Arthur qui n'en revient toujours pas. Lancelot, quant à lui, se tient droit et fier comme s'ils venaient de terra**er une bête féroce. La nuit. Arthur est au lit, accompagné de Demetra. Il regarde plusieurs fois Grüdü… Arthur (légèrement énervé) : Non mais c'est débile cette histoire ! Grüdü : J'ai pas l'droit d'vous laissez. Demetra : Mais quand même ! Avec ses maitresses il a bien le droit a un peu d'intimité? Grüdü : Ni avec ses maitresses, ni avec sa femme. J''ai pas l'droit d'le laisser. Demetra : Allez au moins vous mettre dans l'coin d'la pièce ! Grüdü : J'ai pas l'droit d'm'éloigner. Demetra : Mais regardez ailleurs alors !!! (se renfrogne) Parce que là ça va pas être facile ! Grüdü : J'ai pas l'droit d'le quitter des yeux. Demetra : Bon… Qu'est c'qu'on fait alors ? On l'fait quand même ? Arthur (toujours énervé) : Non mais sûr'ment pas ! Non mais ça va bien, oui ? Demetra : Ecoutez… (se rapproche de plus en plus d'Arthur) Ca fait deux s'maines qu'on s'est pas vus… Grüdü se lève de la chaise sur laquelle il était a**is et approche son couteau de la maitresse. Grüdü : Recule ! Recule ! Ou j'te sors les boyaux ! Demetra (apeurée) : Mais qu'est c'qui vous prend ? Grüdü (en se ra**eyant lentement, et ses yeux lançant des éclairs à la jeune femme) : Personne a l'droit d'le toucher. Arthur (toujours aussi énervé) : Non mais soyez pas con ! Vous croyez peut-être qu'elle veut m'a**a**iner ! Demetra (qui n'en revient pas) : La vache la trouille ! Grüdü : Personne n'a l'droit d'vous toucher. Arthur (de plus en plus énervé) : Et si quelqu'un m'serre la main ? Ou me pa**e un morceau d'pain à table ? Grüdü : J'lui démonte sa face. Arthur (plus calme) : Ah non mais vous êtes pas bien ! (se remet subitement encore plus en colère) Alors si j'comprends bien il va falloir que j'fa**e attention pendant deux jours à ce que personne me frôle dans les couloirs ! Grüdü : Personne ne vous frôlera. Parce que j'aurais pété sa tête avant. Arthur (énervé): Et ma femme ? La reine ? Grüdü : Avec tout l'respect que j'dois a une personne royale, Sire, si la reine essaie d'vous toucher j'lui bousille sa gueule. Demetra : Ça s'rait bête. Du coup vous seriez obligé d'choisir une autre reine. Après… Demetra : Et dès qu'vous aurez signez l'traité il vous protègera plus ? Arthur : Non… Là il m'lâche pas… Mais dans deux jours j'peux bien crever il en aura plus rien à foutre. Grüdü : Quand même faut pas exagéré ! Arthur : Mais quoi ? C'est vrai ou c'est pas vrai ? Grüdü : Mais attendez… (Se penche vers Arthur en s'appuyant sur le dos du lit) L'affectif ça joue aussi… A force d'être ensemble, des liens s'créent. C'est obligé. Arthur (incrédule): Des liens se créent ? (à Demetra) Mais qu'est c'qui m'raconte ? (de nouveau au garde) Vous m'filez l'train depuis deux heures d'l'après-midi ! Grüdü : Ouais ! Mais j'vous apprécie vach'ment ! J'trouve que vous avez beaucoup d'noblesse. Vous exercez votre pouvoir avec humilité et grandeur. Et c'est vraiment beau à voir. Arthur : Bon ben si vous m'aimez bien vous pouvez pas m'faire une fleur ? Grüdü : Si, c'que vous voulez. Arthur : Vous pouvez pas quitter la pièce une petite demi-heure ? Grüdü : J'ai pas l'droit d'vous laisser. Arthur (s'emparant de la dague de Grüdü) : Attendez j'vais vous prendre ça deux s'condes… (se la met sous la gorge) Ah ! Et là ? Qu'est c'qui s'pa**e ? Et oui j'me menace… Faudrait m'buter mais vous avez pas l'droit d'me toucher. Ah ! Grüdü fait un court circuit et pousse des grognements. Arthur : Non, non ça va ! Calmez-vous ! Calmez vous c'était pour déconner ! Ca va ! C'était une connerie ! Oh ! Ca va ! Tiens !!! Un morceau d'viande, un morceau d'viande ! Un morceau d'viande ! Un morceau d'viande. Grüdü se jette dessus et le suce comme une sucette pour bébé. Arthur paraît désespéré. Arthur : Pfff… Putain ça va être long deux jours ! La nuit du lendemain…. Dans la chambre royale. Guenièvre : Si vous laissiez tomber la lecture (se rapproche de plus en plus de lui) pour un p'tit moment ? Grüdü réagi au quart de tour, se lève et pointe son couteau vers la reine. Grüdü : Recule ! Recule ! Ou j'te crève les yeux ! Arthur (plutôt amusé et très satisfait) : Ouais… Non. J'ai pas l'droit. Parce qu'il y a le traité d'paix tout ça… J'suis… J'suis… J'suis désolé… hein… Pour récompenser son garde le roi lui lance un morceau de viande. Que ce dernier mange avidement. Arthur (voix off) : En fait c'est pas désagréable de se sentir protégé !