Alexandre Astier - Heat lyrics

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Alexandre Astier - Heat lyrics

Dans un camp à l'intérieur de la forêt. Karadoc : Bon, je vais essayer de trouver un petit lièvre pour c'soir parce qu'il commence à faire faim ! Bohort : Je me demande comment vous faites, moi je serais incapable de trouver de quoi manger dans la forêt. Karadoc : Pour attraper les bêtes, il faut imiter les femelles. Là, pour l'coup, hop ! La femelle lièvre. Bohort : La hase. Karadoc : De quoi ? Bohort : La femelle lièvre, c'est la hase. Karadoc : Ah non, moi j'connais qu'le cri. Il fait un bruit étrange. Générique Scène 1 Arthur, Léodagan et Perceval courent à travers les herbes hautes. Puis s'arrêtent derrière deux arbres, pour être protégés. Arthur : Vous les voyez vous ? Perceval (presque murmurant) : Non ! Arthur : Ah bah tourné vers là bas c'est sûr, moi non plus j'vois rien ! Léodagan (à Perceval) : Pa**ez la tête ! Perceval : Pa**er la tête ? Pour m'prendre une flèche dedans ? Non merci ! Léodagan : Bon, on n'entend plus rien, hein, si ça s'trouve ils ont foutu l'camp. Arthur : Si ça s'trouve ? Alors pour nous sortir de là il va nous falloir un peu plus solide que du "si ça s'trouve" ! Ils entendent le hennissement d'un cheval et se baissent, à présent presque entièrement cachés par les herbes. Léodagan : Ils sont encore là ces cons ! Arthur : On va pas rester plantés là comme des radis, si y'a un autre groupe qui arrive par là on est marrons des deux côtés. Perceval : Et si on faisait le coup du bouclier humain ? Léodagan : Quel coup ? Perceval : Par exemple, Sire, Léodagan et moi on fait semblant de vous prendre en otage, on vous met une dague sous le cou et on traverse le camp adverse en gueulant : "Bougez pas, bougez pas, ou on bute le roi !" Scène 2 Arthur : Et quelles sont nos chances si on fonce ? Léodagan : Si on fonce où ça ? Arthur : Droit d'vant, en plein dans leur tronche. On sait même pas combien ils sont ! Léodagan : Ah oui mais nous on est trois ! Enfin... deux et demi. Alors si ils sont dix... on est cuits ! Perceval : On pourrait balancer d'la cailla**e vers là-bas, comme ça ils s'disent qu'on y est et nous on part dans l'autre sens ! Arthur : Ah non, s'il vous plaît, hein, laissez tomber les combines à deux ronds ! Perceval : Non, non, non vous allez voir ! S'apprête à lancer un caillou, mais près de là où ils sont. Léodagan et Arthur : Non pas par là ! Pas par là ! Il le lance. Perceval : Putain en plein dans sa mouille ! Arthur : Mais vous êtes complètement con ! Léodagan : Vous allez peut-être me dire que maintenant ils croient qu'on est là-bas ! Perceval : Non mais maintenant il faut s'tirer dans l'autre sens ! Arthur : Ah bah un peu oui ! Surtout que s'ils ont vus d'où v'nait la pierre ils sont en train d'radiner droit sur nous ! Perceval : Ouais mais nous on change de coin et quand ils arrivent là ils sont pinés, y'a personne ! Le roi le regarde, désespéré, mais ne répond pas. Perceval : Attendez ! Je vais les attirer ailleurs ! Lance une autre pierre qui atterri droit sur Arthur qui a l'air de plus en plus désespéré. Perceval : Merde j'ai plus d'pierre ! Qu'est c'qu'on fait ? Arthur : Ben attendez ! J'vais vous rendre la vôtre ! Il la lance sur Perceval. Léodagan : Eh ! Mais j'ai failli me la prendre ! Perceval : On pourrait foutre le feu à la forêt pour les obliger à sortir ! Non ! Il faut faire comme avec les scorpions qui se suicident quand ils sont entourés par le feu ! Faut faire un feu en forme de cercle autour d'eux, comme ça ils se suicident, pendant que nous on fait l'tour, et on lance de la cailla**e de l'autre côté, pour brouiller. Grand silence. Perceval : Non ? Scène 3 Arthur : C'est pas possible de rester coincés comme ça ! J'vais dev'nir dingue moi ! Allez on fonce dans le tas, tant pis ! Léodagan : Dans une heure la nuit tombe, là y aura d'autres solutions ! Déjà ils seront obligés d'allumer leurs torches, on verra enfin où ils sont ! Perceval : Sinon on fait un tunnel jusqu'à notre campement, Léodagan et moi on creuse pendant que vous balancez de la cailla**e dans l'autre sens pour les éloigner du chantier. Bruit de cheval. Léodagan (murmure) : Chuut ! Ils sont juste à côté ces cons-là ! Perceval (murmure) : Merde ! S'ils ont entendu mon plan, c'est foutu ! Arthur (sur le même ton) : La ferme ! Perceval : Bougez pas ! Imite un cri, d'oiseau sans doute. Arthur (murmure) : Mais arrêtez bon sang ! Léodagan (même ton) : Mais non on va s'faire tuer là ! Perceval (idem) : Animaux d'la forêt ! Alterne le cri du chien et de l'otarie. Perceval : Attendez ! Balance du gravier qui arrive sur Arthur. Puis recommence ses cris. Arthur finit par se lever et court vers Perceval qui imite un chien qui pleure alors que le roi lui fonce dessus pour l'étrangler. Léodagan (exaspéré) : Oh non mais arrêtez là ! On va s'faire repérer là ! Oh putain ! (puis sur un ton plus ferme) Arrêtez maintenant là, hein ! Arthur mort le pied de Perceval. Générique de fin Karadoc : On construit un barrage, après on lance de la cailla**e de l'autre côté de la rivière pour faire croire aux autres qu'on a traversé dans l'autre sens. Une fois qu'ils sont au milieu, on ca**e le barrage et on les noie. Bohort : C'est drôlement ingénieux ! Karadoc : Ouais, le seul problème c'est qu'quand on a pa**é quatre semaines à construire un barrage ça fait un peu mal au cul de l'détruire… Ou sinon, c'qu'on peut faire, on imite un chevreuil. Karadoc en voix off refait le même cri qu'il avait attribué à la hase tout à l'heure.