On est loin des corps plongeant dans l'eau verte, Des odeurs de chlore des piscines couvertes, On est loin de nos pupitres, on est loin du sol, Avons-nous grandi trop vite, bien loin de l'école ? On est loin des corps blottis sous la couette, Loin du réconfort, loin d'être à la fête, On est loin de nos parents par la porte ouverte, De nos chambres on croit pourtant les voir apparaitre. Voilà ! On est loin de se douter qu'on en est déjà là, Entamés plus qu'à moitié, tout ça pour ça. Loin des autocars roulant dans la nuit, Des ados blafards et des colonies, On est loin des peaux fruitées, gel douche à l'amande, Dans quel sens faut-il tourner dans ta bouche ma langue ? Voilà ! On est loin de se douter qu'on en est déjà là, Entamés plus qu'à moitié, tout ça pour ça. On est loin des corps qui parlaient debout, Brulaient sans effort, loin des plus-que-tout On est loin de nos désirs, on est loin du temps, De la saison des plaisirs, disons simplement. Voilà ! On est loin de se douter qu'on en est déjà là, Bousillés plus qu'à moitié cet(te) amour-là. Voilà ! On est loin de se douter qu'on en est déjà là, Entamés plus qu'à moitié, tout ça pour quoi ? Tout ça pour ça !