[Couplet 1 : Eden Dillinger] Rorschach Masque d'apparat comme pour les tribus africaines Ce soir tu feras croire que tu possèdes les thunes de Bill Gates Il t'fait te sentir mieux, peut-être un Qashqai Dans cette jungle parisienne qui ne joue pas à cache-cache C'est ton pare-balles au pied du mur de grands immeubles La vérité blesse et tu ne connais que des francs tireurs Donc tu te caches dehors, donc tu galbes le torse Tu portes le masque jusqu'au jour où le masque te porte Tu aimerais vivre ta vie, mais avec tu cours à côté Car plus le secret est grand, plus il est lourd à porter Pour la monnaie et ses habits, on manie son image pui on finit par être trahi Et bah oui, à découvert des habits jusqu'aux boyaux Ébahit, quand ça arrive on s'haït et baille C'que j'ai sur le coeur c'est une fissure, je l'accepte Frère à ma panoplie de masques, il me manque une figure paternelle La commedia dell'arte, au complet dans mon regard, une salle vide, un parchemin, tu y veras des formes, figure paternelle, très peu d'allégresse [Couplet 2 : LecHad] Collé par les aspects, le masque tient Mon visage se teint, là j'deviens un Arlequin La commedia dell'arte au complet dans mon regard Une salle vide, un parchemin qu'un monstre garde Tu y verras des formes, y devineras des traits Beaucoup d'anecdotes et très peu d'allégresse C'est stupide, j'ai plus d'vie, et tu m'dis qu'un choc s'efface J'ai subis, j'suis surpris, d'avoir encore des larmes Quand t'as vu la mort, tes choix se limitent à porter l'masque Ou à te sauter l'crâne... pas de chrysanthèmes Depuis sa mise en bière j'suis d'abord devenu fou puis J'ai planqué mes souvenirs dans ce coffret crade Dans l'encre et l'écriture croise mon reflet de clown Le fait qu'je doute est ma seule certitude Et puisque t'écoutes tout ça, mon masque s'ébrèche J'suis jamais le même, mais je suis toujours moi [Couplet 3 : Assa**am] Je suis ton frère siamois muet, noyé dans l'encre de ta comédie Tu pensais m'oublier, le doigt dans l'œil, trop profond comme Œdipe Car quand tes doutes étaient en meute, c'était moi ta tête de loup Coulée à la cire d'une chandelle sur un modèle de nous Tantôt Atlas, le Monde riant sur ton dos blessé, oppressé Par la noblesse en top-less et toutes ces daubes laissées Entre mes traits, tu trouves encore un œil quand trop s'y ferment Faut s'y faire et compter les moutons Las comme Polyphème A vagabonder dans ma noirceur avec un bon thé Dans un miroir de Gray tous nos portraits ne font qu'abonder (ah bon des) hommes signent de leur sang dans mon livre d'or Ils voient des formes dans mes craquelures, je ne vois qu'un sosie dans leurs glace Étranglé par l'échine dans une tremblante ronde de glace A l'encéphale épine Et pris deux fleurs le long de l'axe Soudain ta roche se délita puis, je t'ai soufflé la vie Quand la glaise de mon enveloppe scellait tes soupirs comme des litanies [Outro : Assa**am] Rorschach Le temps du test est ce que tu m'restitues Or, chaque nuits, sur un boulevard nous rêves titubes On supporte tous la même peine sans être a**is à la même tribune On porte tous le même masque sans faire parti de la même tribu