[Couplet 1] Des heures de déchéance quand la détresse importune Entre les échéances, le stress, la chance et l'infortune Des heures de rêves obstinés, l'espoir comme renfort À croire en réconfort qu'il achève nos destinées Des heures d'obscurité lorsque nos prunelles se plissent Éternelle insécurité dans ce tunnel sans mes complices Des heures d'adversité qui remplissent ma vigilance Les perversités s'accomplissent avec diligence Des heures de clémence, obnubilé par des ratures À jubiler sur des romances nubiles et immatures Des heures de démence à choyer des intentions Voyez comment les tensions et les prétentions commencent Des heures à convoyer des émotions bien éloquentes Tous dévoyés, nos commotions sont si fréquentes Des heures à guérir l'amour dans un for intérieur Par des efforts à s'aguerrir pour les jours postérieurs [Refrain x2] Des heures qui s'illuminent, des heures où s'effondre le Monde Des heures où l'on s'élimine à se morfondre dans l'immonde Des heures où se fécondent le bonheur et les vanités À confondre les secondes et ces heures d'éternité [Couplet 2] Des heures à se défendre car des camps se destituent À se pourfendre, nos carcans se constituent Des heures où l'insouciance se perd et nous transforme Puis nos repères se déforment et exaspèrent notre conscience Des heures à étendre nos peurs et leurs sensations À souvent entendre un cœur et ses pulsations Des heures où le vent du silence est une relique Parce qu'en se levant face à l'insolence il réplique Des heures où la bêtise et la stupidité soulagent Où la cupidité s'attise quand l'avidité prend de l'âge Des heures où les rouages de leurs méthodes détonnent Où mes codes sont leurs outrages : rien ne m'étonne Des heures où des liens s'affranchissent et se cimentent Où le mal et le bien se mentent et réfléchissent sur les miens Des heures où il s'avère que nos armures fléchissent Mais les revers les plus sévères comme les murs se franchissent [Refrain x2] [Couplet 3] Des heures à débattre, prêt à colmater nos brèches À se hâter de combattre, formater par de faux prêches Des heures où l'important diffère de l'essentiel Où mes frères se réfèrent au ciel et vocifèrent en s'emportant Des heures à s'incliner devant ce temps qui nous possède À décliner tout ce qui souvent nous obsède Des heures à compromettre nos vies par les déraisons Nos envies par des oraisons car nous ne faisons que promettre Des heures à revenir invalide de nos liaisons Portant nos souvenirs, nos chrysalides à chaque saison Des heures à pressentir que l'avenir nous rejette À ressentir, à consentir le devenir qu'on se projette Des heures sur la frontière entre vivre et exister Résister sur la terre entière, survivre et subsister Des heures à se permettre de rire, de revendiquer À admettre qu'on peut sourire sans abdiquer [Refrain x2]