Hésiode - Théogonie - La descendance des Olympiens lyrics

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Hésiode - Théogonie - La descendance des Olympiens lyrics

(v.887) Et Zeus, le roi des dieux, pour épouse d'abord pris Prudence, qui sait plus de choses que tout dieu ou homme mortel. Mais, au moment où elle allait enfanter Athéné, la déesse aux yeux pers, trompant traîtreusement son coeur par des mots caressants, Zeus l'engloutit dans ses entrailles, sur les conseils de Terre et de Ciel Étoilé. tous deux l'avaient conseillé de la sorte, pour que l'honneur royal n'appartint jamais à autre qu'à Zeus parmi les dieux toujours vivants. De Prudence en effet le destin voulait que des enfants sortissent sages entre tous — et la vierge aux yeux pers, d'abord, Tritogénie, qui de fougue et de sage vouloir à part égale avec son père. Mais Prudence devait enfanter ensuite un fils au coeur violent qui eût été roi des hommes et des dieux, si Zeus auparavant ne l'eût engloutie au fond de ses entrailles, afin que la déesse toujours lui fit connaître ce qui lui serait soit heur ou malheur. (v.901) Ensuite il épousa la brillante Équité, qui fut mère des Heures — Discipline, Justice et Paix la florissante, qui veillent sur les champs des hommes mortels — et des Parques, à qui le prudent Zeus a accordé le plus haut privilège, Clothô, Lachésis, Atropos, qui, seules, aux hommes mortels donnent soit heur ou malheur. Eurynomé, fille d'Océan, à la séduisante beauté, lui enfanta trois filles, les Grâces aux belles joues, Aglaé, Euphrosyne et l'aimable Thalie. (v.910) Il entra au lit de Déméter la nourricière, qui lui enfanta Perséphone aux bras blancs. Aïdôneus la ravit à sa mère, et le prudent Zeus la lui accorda. Il aima encore Mnémosyne aux beaux cheveux, et c'est d'elle que lui naquirent les neuf Muses au bandeau d'or, qui se plaisent aux fêtes et à la joie du chant. (v.918) Létô enfanta Apollon et l'archère Artémis, enfants ravissants entre les petits-fils de Ciel, après avoir connu entre ses bras l'amour de Zeus qui tient l'égide. Il fit enfin d'Héra sa dernière et florissante épouse ; et elle lui enfantait Hébé, Arès, Hithye, unie d'amour au roi des hommes et des dieux. Et, tout seul, de son front, il donna le jour à Tritogénie aux yeux pers, éveilleuse terrible de tumulte, infatigable conductrice d'armées, auguste déesse qui se plaît aux clameurs, aux guerres, aux combats. Héra, elle, enfantait l'illustre Héphaistos, — sans union d'amour, par colère et défi lancé à son époux, — Héphaistos, le plus industrieux des petits-fils de Ciel. (v.930) D'Amphitrite et du retentissant Ébranleur du sol naquit le grand Triton aux vastes forces, qui, au fond des ondes marines, près de sa mère et de son noble père, habite un palais d'or — divinité terrible — cependant qu'à Arès le Pourfendeur Cythérée donnait pour filles Déroute et Panique, qui, terribles, bousculent les bataillons compacts des guerriers dans la guerre frissonnante, avec l'aide d'Arès destructeur, et aussi Harmonie, que l'ardent Cadmos se donna pour épouse. A Zeus encore, Maïa, fille d'Atlas, enfanta l'illustre Hermès, héraut des dieux, montée avec lui dans son lit sacré. (v.940) Sémélé, fille de Cadmos, à lui unie d'amour, lui donna un fils illustre, Dionysos, riche en joies, Immortel né d'une mortelle. Aujourd'hui tous deux sont dieux. Alcmène enfin devenait mère du robuste Héraclès, unie d'amour à Zeus a**embleur de nuées. Et Héphaistos, l'illustre Boiteux, prit Aglaé, la plus jeune des Grâces, pour sa florissante épouse ; tandis que Dionysos aux cheveux d'or pour florissante épouse prit la blonde Ariane, la fille de Minos, que le fils de Cronos a soustraite à jamais à la mort et à la vieillesse. (v.950) Et ce fut Hébé, fille du grand Zeus et d'Héra aux brodequins d'or, que le vaillant fils d'Alcmène aux fines chevilles, le puissant Héraclès, ayant achevé ses gémissants travaux, se donna pour chaste épouse dans l'Olympe neigeux — héros bienheureux, qui, sa grande tâche accomplie, habite chez les Immortels, soustrait au malheur et à la vieillesse pour les siècles à venir. Et, à l'infatigable Soleil, Perséis, l'illustre Océanine, enfanta Circé et le roi Aiétès. Et Aiétès, fils de Soleil, qui éclaire les hommes, par le vouloir des dieux, épousa la fille d'Océan, le fleuve parfait, Idye aux belles joues, qui lui donna pour fille Médée aux jolies chevilles, dompée sous sa loi amoureuse par la grâce d'Aphrodite d'or. Salut donc à vous, habitants de l'Olympe ; à vous aussi,îles et continents, ainsi qu'aux flots marins entre vous épandus. [Et maintenant chantez, Muses Olympiennes au délicieux langage, filles de Zeus qui tient l'égide, chantez donc les déesses, les Immortelles entrées au lit d'hommes mortels, qui leur ont enfanté des fils pareils aux dieux. (v.969) Déméter, divine entre les déesses, donna le jour à Ploutos, unie d'amour charmant au héros Jasion, dans une jachère trois fois retournée, au gras pays de Crète ; et Ploutos, bienfaisant, va parcourant toute la terre et le vaste dos de la mer, et du premier pa**ant aux bras de qui il tombe il fait un riche et lui octroie large opulence. A Cadmos la fille d'Aphrodite d'or, Harmonie, donna pour enfants Inô, Sémélé, Agavé aux belles joues, Autonoé, épouse d'Aristée à l'épaisse crinière, Polydore enfin, dans Thèbes à la belle couronne. (v.979) [La fille d'Océan, unie à Chrysaor au coeur violent par l'amour qu'inspire Aphrodite scintillante d'or, Callirhoé, enfanta un fils puissant entre tous les mortels, Géryon, que tua Héraclès le Fort, pour des boeufs aux jambes torses, dans Érythée qu'entourent les flots.] A Tithon, Aurore enfanta Memmon, le roi d'Éthiopie au casque d'airain, ainsi que sire Émathion ; tandis que, pour Céphale, elle mit au monde un glorieux enfant, le puissant Phaéthon, tout pareil aux dieux. La tendre fleur d'une noble jeunesse était encore le lot du jeune enfant à l'âme fraîche, quand Aphrodite qui aime les sourires le ravit et s'en fut ; et de lui elle a fait, en ses temples divins, un gardien des nuits du sanctuaire, un génie divin. (v.991) La fille d'Aiétès, roi nourrisson de Zeus,ce fut le fils d'Aison, qui, par la volonté des dieux toujours vivants, un beau jour l'emmena du palais d'Aiétès. Il avait achevé les douloureux et multiples travaux que lui dictait un roi terrible et orgueilleux, l'insolent, furieux et brutal Pélias. Il les acheva, tous, et revint à Iolcos, après bien des fatigues, ramenant sur sa nef rapide la vierge aux yeux qui pétillent, dont il fit sa florissante épouse. Elle subit donc la loi de Jason, pasteur d'hommes, et lui donna un fils, Médéios, que dans les montagnes, nourrissait Chiron, le fils de Philyre — et le plan du grand Zeus ainsi s'accomplissait. (v.1003) Des filles de Nérée, le Vieillard de la mer, Psamathée, divine entre les déesses, enfanta Phôcos, né de l'amour d'Éaque, par la grâce d'Aphrodite d'or ; et la déesse aux pieds d'argent, Thétis, subissant la loi de Pélée, donna le jour au héros qui brise les rangs ennemis, Achille au coeur de lion. Cythérée au font ceint d'une couronne enfantait Énée, unie d'amour charmant au héros Anchise, sur les cimes de l'Ida aux mille replis forestiers. Circé , fille de Soleil, le fils d'Hypérion, de l'amour d'Ulysse l'endurant donna le jour à Agrios, ainsi qu'à Latinos, héros puissants et accomplis, qui bien loin, au fond des îles divines, régnaient sur tout le pays des illustres Tyrrhéniens. Calypso, divine entre les déesses, à Ulysse donna pour fils et Nausithoos et Nausinoos, à lui unie d'amour charmant. (v.1020) Telles sont les Immortelles, entrées au lit d'hommes mortels, qui leur ont enfanté des fils pareils aux dieux. Et maintenant, chantez, Muses Olympiennes au délicieux langage, filles de Zeus qui tient l'égide, chantez les femmes...]