À Mademoiselle Marie Laurencin. Frôlée par les ombres de tes morts Sur l'herbe où le jour s'exténue L'arlequine s'est mise nue Et dans l'étang mire son corps Un charlatan crépusculaire Vante les tours que l'on va faire Le ciel sans teinte est constellé D'astres pâles comme du lait Sur les tréteaux l'arlequin blême Sale d'abord les spectateurs Des sorciers venus de Bohême Quelques fées et les enchanteurs Ayant décroché une étoile Il la manie à bras tendu Tandis que des pieds en un pendu Sonne en mesure les cymbales L'aveugle berce un bel enfant La biche pa**e avec ses faons Le nain regarde d'un air triste Grandir l'arlequin trismégiste