Gravité Zéro - Progéria solaire lyrics

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Gravité Zéro - Progéria solaire lyrics

[James Delleck] La gorge nouée, simple ouvrier, je me sais condamné N'étant pas sur la liste des navettes du programme « Arche de Noé » Les spectacles de désolation s'amoncellent C'est l'épilogue et il fait si sombre sous nos stèles Les homicides se signent de rouges sans nuances Plus rien ne retient maintenant le cycle de la démence L'obscur futur se coiffe de vices amenés à leurs termes Certaines rues de luxure s'inondent de s**me Les masques tombent, les hommes vomissent leur haine en fusion Pendant que la chaleur colporte les odeurs de putréfaction Je me réfugie dans un album photo avec ivresse Pour sans doute y retrouver les tombeaux de ma jeunesse J'essaie d'oublier toutes ses images de capitales irradiées Refouler mon côté bestial pour ne pas tuer Oublier le bruit de la chute des corps défenestrés Oublier cette femme enceinte qui dans la rue se mutile pour avorter Les cataclysmes se succèdent Peut-être est-ce que la nature ne supportait plus nos excès Asphyxiés par la peur, nos vies suspendues par le temps Les uns remercient Dieu, pendant que d'autres implorent Satan Rongé par les larmes, je me creuse comme le lit d'une rivière Parmi les bris de verre et les cris qui remontent des entrailles de la terre C'est fini, ma chair tombe en lambeaux L'immense lumière rouge embrase le ciel C'est bizarre, mais je trouve ça beau... [Le Jouage] L'arche de Noé pénètre dans la stratosphère d'un œil vigilant Avec à son bord une poignée d'hommes bénis par la chance Ayant l'espoir de réanimer notre civilisation sur une terre salutaire L'aube d'une nouvelle ère commence aux dépends d'une progéria solaire L'émotion perle sur le visage de mes compagnons L'enceinte résonne d'une symphonie mortuaire à demi-ton La communion de toutes ces souffrances envahit mon être Jusqu'à en rendre même provocantes les prières des prêtres (J'en peux plus) Je voudrais tant trouver le repos mais la peur de ne pas Réussir à soustraire de mes pensées ces images de suicides spontanés me hante Et m'oblige à garder les yeux ouvert alors Je me plonge vers l'infini à travers le hublot Mais même les étoiles donnent l'impression de fuir De fuir l'apocalypse cette géante rouge en thermo-fusion Pendant que notre sphère se volatilise Je me plais à croire qu'au delà des religions L'homme trouvera sa terre promise