Harès, penché au-dessus du lac, tomba dans une profonde méditation. « Le Mal », ce mot ne cessait de le perturber. Si le lac était bien ce quil Prétendait être, alors pourquoi rester figé devant pendant des lustres sans Aucune alternative ? Ces gardiens, qui sont ils ? Et quel lieu gardent-ils ? Un vide se creusait au plus profond de lui. Harès se mit à prier : Je me tourne vers toi mon créateur, si le mal coule dans mes veines Sil est lessence de mon être, alors pourquoi, pourquoi suis-je là sur Cette terre ?! Nest ce pas ton erreur ? toi mon créateur ! Tu fixes à chaque être, un Chemin à suivre, pour chemin je nai que ce mausolée de terre et deau. Si Je suis ton fils, alors conduis toi en père, fais le pour moi ! Tend moi une main de là où tu es, dans les cieux ou ici bas, perce dun Rayon cet épais nuage qui se trouve autour de moi Les gens vont et viennent, vivent et meurent sans heurts. Je porte sur moi Le fardeau dun lourd pa**é que je ne sais, est ce justice que dêtre Cloîtré ici comme ça... Sans pouvoir me racheter (le mal engendre le mal), sans être pardonné (le Mal engendre le mal), sans pouvoir pleurer (une tristesse sans fin), je veux Simplement vivre (on maccusera de crimes) Lac, toi mon guide, mon double ma copie, je suis en accord avec cette Nature. Etant homme, je raisonne, étant animal, je tue, pourquoi tout cela Dans un corps, pourquoi tout cela dans un même corps ?! Eternel, écoute moi, si tu mentends : Fais de moi ce que tu veux, réduis moi à une bête ou au plus stupide des Hommes, mais fais le ! Père sépare moi dun de ces sangs Eternel, écoute moi, si tu mentends : Ôtes moi un des ces deux sangs. Extrais en un de corps... de ce vieux corps ! Je porte sur moi un fardeau que jignore ! Je vais maintenant te révéler qui tu es, tu vas te trouver face à Cette partie infâme, tapie en toi, ce sang corrompu coulant... la source de Tout ton mal... Regardes...