Fauve Corp - Voyous lyrics

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Fauve Corp - Voyous lyrics

[Couplet 1 : ] Barre-toi ! Ca**e-toi j't'ai dit, qu'est ce qu'il te faut de plus ? T'en as pas vu a**ez ? Et arrête de m'regarder comme ça T'as rien écouté ? T'as rien compris ? Comment j'dois te l'dire pour que ça imprime ? Ecoute, pauvre conne: J'suis pas quelqu'un de bien, j'suis pas une belle personne J'suis une sale bête, une bouteille de gaz dans une cheminée Et j'vais finir par te sauter au visage si tu t'approches trop Comme ça a fait avec les autres Mais tu sais pas d'quoi tu parles J'ai essayé ça sert à rien on change pas, on change jamais Et quand bien même de toute façon ici y'a pas de deuxième chance On efface pas les ardoises Me dit pas qu't'es pas au courant, qu't'as pas vu ? C'est imprimé partout dans les journaux Sur les écrans, dans le regard des gens C'est même écrit en grand sur les immeubles, la nuit Quand les gens biens comme toi sont endormis C'est marqué en rouge : Tu nais comme ça, tu vis comme ça, tu canes comme ça Seul à poil face à ton reflet avec ton dégoût de toi même Ta culpabilité et ton désespoir comme seul témoin Non crois moi, tu veux vraiment pas qu'j'aille plus loin Parce qu'au mieux ça t'empêchera de dormir Et au pire ça t'donnera envie de m'cracher à la gueule Alors avant que j'me transforme encore une fois, pars en courant Fuis-moi comme le choléra [Refrain] Non j'ai braqué personne, planté personne, buté personne Mais j'suis un voyou c'est comme ça qu'on dit tout simplement J'ai fait des choses que j'regrette suffisamment Suffisamment pour y penser tout l'temps J'pourrais te donner un million de bonnes raisons Pour qu'on m'attrape, qu'on m'ca**e les genoux et qu'on m'cloue au pilori Et si un jour on vient m'chercher, j'résisterai pas J'sortirai les mains sur la tête sans faire d'ennui Mais avant qu'ça arrive j'voudrais qu'tu sache que j'ai compris Que j'pa**e mes nuits entre cachetons et insomnies Et que j'vais m'battre pour reconstruire un apprenti repenti Et tant pis, si ça m'prend toute une vie [Couplet 2 :] Pardon, que j'parle un peu moins fort ? Ah, on vous dérange en faite, merde... Et ben si on t'dérange tu t'ca**es ou sinon tu fermes ta gueule Tu regardes ton a**iette et tu nous fous la paix 5 minutes Le temps que j'termine, tu peux faire ça ? Qu'est-ce qu'il y a, ça t'gêne qu'on t'croise comme ça devant tout l'monde ? Ben ouais c'est chiant ! J'comprend mon gars Mais dis toi que t'as d'la chance toi Toi t'es nais bien comme il faut, t'es solide, t'es cohérent Tu mets personne mal à l'aise dans les restaurants Tu dors bien sur tes deux oreilles T'es un bon petit Français, t'es beau, t'es bien Comme un magazine de déco, comme une maison témoin Ça n't'arrive pas ces choses là, hein ? Tu vois absolument pas de quoi j'parle ? Et ben ouvre pas trop la porte de ton placard alors, tu pourrais être surpris Ça va t'faire tout drôle le soir où les choses que tu pensais avoir enfoui Te feront savoir qu'en fait, elles étaient là, juste là, planquées sous le tapis Elles sortent une main puis t'plante une seringue dans le pied Avant de disparaître Et alors là ça t'prend à la gorge, comme des odeurs d'ammoniac Ça t'colle des sueurs froides, t'as les dents qui claquent Mais non, j'me calme pas ! J'me calme pas, il sait pas c'que c'est lui ! Il sait pas c'que sait que d'être un crevard D'être mal-foutu, d'être une cra**e, un pantin D'être le terrain où le bien et le mal s'affrontent Il sait pas c'que c'est ! [Refrain] [Interlude (x2)] Comment est-ce que tu peux penser qu'tu tiens à moi si moi même j'y tiens pas ? Pourquoi tu dis qu'tu m'aimes alors que moi même j'me déteste ? Pourquoi t'es là, pourquoi tu restes ? [Couplet 3 :] Non pas ce soir, pas ce soir laisse-moi s'il-te-plait Non j'veux pas y aller, j'veux pas rentrer, j'veux pas dormir Mais surtout non j'veux pas parler Ce soir j'veux juste hurler J'ai besoin d'ouvrir les vannes, tu comprends, de tout lâcher Comme un puceau qui ment, de hurler mes mots pesants Avec ma voix d'adolescent qui a jamais mué De hurler ma peur de l'abandon, ma recherche frénétique d'attention Mon besoin d'reconnaissance en permanence, comme un chien des caresses Mes tentatives désespérées d'me faire pa**er pour un mec que j'suis pas Et que j'serai probablement jamais De hurler mon absence de courage, ma cruauté, ma politesse maladive Mon optimisme débile, mon zèle dangereux Mes réflexes à la con, mes accès de colère Ma culpabilité bidon, ma s**ualité en vrac et mes fantasmes tordus De hurler ma peur panique des autres, ma mesquinerie sournoise Mes regrets, mes erreurs, mes névroses Mes obsessions, mes méta-obsessions Ma phobie de la douleur, de la perte, du suicide, de la dépression [Couplet 4 : Georgio] Une tête de déporté, dans ma bouche comme un gout de sang Et des murs sales autour de moi, j'ai l'impression d'être en HP J'me fais cogner par mes regrets, ma Santé mentale me fait des doigts il faut qu'je sorte de dégrisement Que j'récupère ma vie d'avant, mais à quoi bon prendre un ticket Si c'est pour s'faire crosser par des connards sans âme et sans valeurs, à quoi bon se forcer à tricher ? J'appréhende le "Encore toi !" d'ma mère et le regard effrayé d'mon frère Y'aura personne pour m'épauler A part le sourire de l'épicier, lui acheter deux-trois bières Avant de pa**er la nuit dehors avec haine rage et remords Et t'inquiète pas qu'j'perds pas le Nord Même si l'autre crie partout Que j'vaux pas mieux qu'un voyou Elle a ressorti les vieux dossiers, rien à foutre Que j'lui répète qu'elle sait pas tout J'te parle pas de ceux Qui font pas mieux Ceux pour qui ça fait longtemps que mon nom est devenu tabou Et quand j'suis là ils font semblant Alors qu'en vrai ils reverraient de me tordre le cou Faut dire que les mensonges n'ont pas arrangé le coup Les langues de putes en ont fait tout autant C'est jamais tout le temps noir ni tout le temps blanc Malgré ça, même si j'suis dépa**é et que j'dors plus J'essaie de tirer de nouveaux plans, de quoi me refaire De prendre de l'air, de l'altitude Trouver une fille bien et sortir de ma brume Peu importe ce que tu m'opposes, j'ferai mes armes tout seul J'veux qu'on me parle bien et qu'on m'estime pour ce que je suis Eviter à tout prix ce modèle de défaite qu'on m'a prescrit Car quoi de pire que c'putain de trio "métro-boulot-dodo" ? Quand t'as déjà pensé à la fin mais t'acceptes pas De voir le monde tourner sans toi Même si parfois Tu sais très bien que t'en es pas très loin Y'a pas de saints ici bas ici bas, nan juste des mecs comme toi et moi Qui veulent tromper le Tout-Puissant Sous des apparences de vauriens vraiment pas séduisants On fait quoi ? On crame chaque jour comme des condamnés Parce qu'on a tous peur du Jugement Dernier [Refrain]