Peu m'importe le sort que vous réserverez A cet amas de chair, de glaires et de sang. Que la puanteur aigre, que le fumet puissant, Vous rappelle l'âme hideuse qu'alors vous pleurerez. Dites-vous bonnes gens que c'est sur votre sort Que vous versez ces larmes, et non sur celui qui, Vivant, ne proclamait que son désir de mort, Qui vous faisait sourire, par dédain ou mépris. Je vous dis: " à jamais! ", et tire ma révérence. Mon cadavre aujourd'hui est trop lourd à traîner. Fruit du hasard du jeu des jets de la semence, Ma souffrance est issue du malheur d'être né. Quand vous lirez ces lignes, ce " je " sera détruit , Sujet spectral glissant sur un mode pa**é; Locuteur clairvoyant devenu un autrui Grammatical absent du réel de pensée. " Pense à nous: ne meurs pas. Souffre mais sois vivant! ": Cette prière immonde, je ne puis exaucer, Car du Christ, l'étoffe, je suis las d'endosser, Et veux fuir le combat de vos moulins à vent . Mais il est temps, messieurs, pour moi de faire silence. Les rails vibrants chantent le chaos libératoire. Face à mon corps tendu, les yeux luisants s'avancent. Voici l'ultime étreinte, je vous souhaite bonsoir...