Eben (2 Neg') - Où les anges brûlent lyrics

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Eben (2 Neg') - Où les anges brûlent lyrics

[Couplet 1] Les putains de jours pa**ent et se ressemblent Les tours cachent l'horizon, les spliffs tournent, ra**emblent On fait ses cla**es dans les cours de prisons Les soces, la famille, disons que les grosses lia**es stimulent Enterre les amis, souvent on y pa**e mais la vie continue Un putain de vice peut en cacher un autre Il dissimule sa haine, la reum elle, la rue lui a déjà prit un fils Le daron lui parle comme il cogne mais à force on s'habitue Sent plus les coups, le cœur béton comme un bout de bitume Il tue le temps... à moins que ce soit le contraire Avec ses confrères, dans le crime, il tombe dans tous les pièges que la rue tend Gratte deux trois rimes de quartiers, sur les shmits et l'état Enragé, une moitié du temps, et l'autre pété au sh** Il a des rêves, pourtant, des envies d'exil Guette la carte du monde, relit les lettres de son frangin au placard Ca dit le vrai luxe c'est être libre, l'homme est pas fait pour la cage Personne n'est parfait, comme leur dernier braquage Alors il gamberge, en nage, allongé sur son lit superposé Pense à changer de berge, les yeux explosés, il pense... Il se lève, prends son *** sous le lit, enroulé dans une veste Sourit à sa mère, lui fait un geste de la main Claque la porte, rejoint le reste de l'équipe Les potes, ça s'engraine, les voix portent, putain venez on sait ou cette pute traine La daronne, guette par la fenêtre, regarde son fils partir Cette nuit, c'est la dernière fois qu'elle entendra parler de lui [Refrain] Où vont les anges ? Où vont les anges ? Où vont les anges ? Où vont les anges ? [Couplet 2] Elle a l'âge des premières fois, l'âge où on teste la vie L'âge où on aime autant qu'on se déteste L'âge où le seul avis qu'on aie, c'est celui des autres Tous dans le même navire, elle était cool avant que sa reum perde les eaux Tout s'écroule quand ses parents divorcent, les coups Les rapports de force, plus personne à l'écoute car plus de réseau Adolescence meurtrie, cicatrice ambulante Le cœur blessé, prend le premier petit con venu pour une ambulance Une vie stressée, sans but, sans tarder Elle donne son petit corps à qui sait la regarder, et encore C'est une grande pute la vie, elle a**emble ses putains d'souvenirs Elle se rappelle, les nombreuses visites nocturnes De papa dans sa chambre Et elle fugue, fait le mur, enrage, déjà mure avant l'âge Attend sa mue après l'orage, ça ne peut qu'être mieux Elle tombe accro d'un raclo plein de promesses Tout est OK, jusqu'au jour où elle lui annonce qu'elle est cloquée Le jour de ses 18 piges, tout est noir ce soir de décembre On l'a retrouvée dans sa baignoire, baignant dans son sang [Refrain] Où vont les anges ? Où vont les anges ? Où vont les anges ? Où vont les anges ? [Couplet 3] Il a le poing tranché, des gouttes de sang viennent tacher le sol Encore une gorgée d'alcool, encore un cachet Chargé, il guette son visage déformé dans la glace brisée C'était le fils sage, désormais ses putains de démons le suivent à la trace D'un monde aseptisé, pousser à réussir très tôt A viser le top, à vivre les rêves de ses parents, leur véto, oui il en crève Gosse transparent, éternel premier de la cla**e Tout part en couille et se ca**e, personne n'a rien vu venir Il se fraca**e la tête contre les murs Pa**e la plupart du temps seul devant sa glace Genre, c'est à moi que tu parles? Génération X, héritier de la violence des aînés Une étincelle sur une traînée de poudre qui voulait juste être aimée Des années, à kiffer sur une fouf qui s'en branle, l'étouffe Il s'en prend à dieu, prie le diable, s'imaginant à deux dans le gouffre Il a des pulsions meurtrières et veut sortir des ténèbres Le souffre douleur d'hier, deviendra célèbre Tristement, le poing tranché, des gouttes de sang sur le sol Encore une gorgée d'alcool, encore un cachet Les armes chargées de son daron, enta**ées dans un sac de sport Il se dirige vers son lycée pour inverser le score Il arrive, pointe une première cible, et la ça tourne au drame Et la suite, elle fera la une des journaux... Bruit d'armes à feu Pour les gosses d'ici, de là-bas, du bled, ou d'ailleurs Quartiers difficiles ou pas, j'plaide Qui est coupable quand ça tourne au drame, que le coup part Y'a même des SOS, dans les co*ktails molotov La réalité prend le dessus, les anges brulent, tu pars et qui s'en souvient? Écoutes-les hurler même pour rien, parce qu'on nait pas criminels, on le devient