Les larmes, toujours prêtes à déborder, c'est ennuyeux Le ventre, toujours ankylosé sous des tonnes de nœuds Les muscles tendus apprêtés aux corps à corps Exténués par la mise à l'écart de nous autres, marre d'être au bord On a écouté leurs palabres faussement guerrières, mensongères On les a laissé aux commandes, on a compilé leurs traits de caractère Nos droits, ici bas, se sont résorbés comme une peau de chagrin Nous avions droit aux fruits frais, il nous reste juste de quoi acquérir notre pain Le quotidien est tristement chargé La survie n'est plus vraiment à notre portée Catapultés dans un Monde qui ne semble plus le notre Les nôtres sont constamment poussées à la faute La raison s'est faite la malle, elle a quitté les plus jeunes On leur a donné de quoi écrire, ils ont froissé leurs feuilles [REFRAIN] Ma Colère est amère, tristes ministères Ma Colère peut tout détruire sur son pa**age Ma colère a été reniée par son père et sa mère Ma colère, elle, ne peut plus tenir en cage (x2) Fais une pile avec les différents types de misères Misère intellectuelle, affective et matérielle Ajoutes-y un peu d'alcool, d'antidépresseurs et de tabac... Tu mélanges avec ce qui te reste des règlements de la foi Assortie de connerie et de tolérance catho Rendue rance par les dérives Christiques et les intégrismes fachos Qu'on a pilé avec la peur de l'autre, la rancoeur et la haine Qui avant avaient été battues en neige avec les frustrations en gangrène Fais macérer le tout pendant 10 ou 15 ans Ne prête pas attention aux odeurs, et laisse agir le temps Fais cuire à feu fort pendant que les faibles sont raflés et battus Servir avec du racisme primaire et du sans papier cuit dans son jus Et tu obtiendras une partie non négligeable De l'électorat du président Sarkozy Nicolas [REFRAIN] Ma Colère S'éveille quand la nuit s'échappe, quand le soleil perce et que s'annonce un nouveau jour Elle est mon moteur, ma compagne, mon existence, le liquide qui me remplit Elle siège sur les plus hautes marches de mon être, juste en dessous de l'Amour Elle se nourrit de vos regards torves, de vos invectives en messes ba**es Calme ma faim, apaise ma soif, juge tous nos ennemis par contumas Ma Colère est parvenue à supplanter sa sœur, la Haine Cette dernière est trop gourmande, elle te mange le crâne avec ses migraines Ma Colère est tapie dans l'ombre, à l'affût du moindre abus Prête à bondir sur les salopards, et ceux qui tirent à vue J'ai gravé son nom au cutter sous la plante de mes pieds La douleur que je ressens à chacun de mes pas m'empêche de l'oublier Ma Colère est mienne, est une et indivisible, inca**able et incorruptible [REFRAIN]