Quand la boiteuse va-t-au marché Avec son beau petit panier Elle emmène aussi son gabier C'est lui qui la fait manœuvrer Elle s'en va rouli-roulant Ah, Maman ne pleurez pas tant ! Ah, ma doué, quel trésor D'avoir épousé, d'avoir épousé Ah, ma doué, quel trésor D'avoir épousé un cul tout en or ! Sur fond de plumes la fait mouiller Lui prend deux ris dans son tablier Et sa cotte lui fait carguer Sa chemise lui fait serrer Elle s'en va rouli-roulant Ah, Maman ne pleurez pas tant ! Ah, ma doué, quel trésor D'avoir épousé, d'avoir épousé Ah, ma doué, quel trésor D'avoir épousé un cul tout en or ! Puis à courir le beau gabier Lui guinde un gros mât de hunier ! Alors elle se met à crier : " Tu m'démolis mon petit panier !" Elle s'en va rouli-roulant Ah, Maman ne pleurez pas tant ! Ah, ma doué, quel trésor D'avoir épousé, d'avoir épousé Ah, ma doué, quel trésor D'avoir épousé un cul tout en or ! J'étais pourtant dépucelée Par un gros vit de canonnier Mais toi, tu m'as dérelinguée Tu m'as tossé jusqu'au gésier Elle s'en va rouli-roulant Ah, Maman ne pleurez pas tant ! Ah, ma doué, quel trésor D'avoir épousé, d'avoir épousé Ah, ma doué, quel trésor D'avoir épousé un cul tout en or ! Quand la boiteuse vient du marché Qu'apporte-t-elle dans son panier ? Un petit mousse sur chantier Avant dix mois sera lancé Elle s'en va rouli-roulant Ah, Maman ne pleurez pas tant ! Ah, ma doué, quel trésor D'avoir épousé, d'avoir épousé Ah, ma doué, quel trésor D'avoir épousé un cul tout en or ! Le roi des vits toujours paré Qu'est le plus grand, le mieux équipé Pour saborder tous les paniers C'est le vit du matelot gabier Elle s'en va rouli-roulant Ah, Maman ne pleurez pas tant ! Ah, ma doué, quel trésor D'avoir épousé, d'avoir épousé Ah, ma doué, quel trésor D'avoir épousé un cul tout en or !