[Couplet 1] Je marche sous les voûtes et les arches Galère sous les porches, (riii peuh!) crache sur les marches Les mains dans les poches,cannette dans la manche Je rêve de revanche en semaine et l'dimanche Je traîne en zone franche,ou l'indigène flanche Ou le système se penche sur les peaux blanches Lèche les plus riches,prêche les backchiches Le vol,la triche,les vices qui aguichent Ma vie c'est le vide,le creux,le bide Les coins sordides,les blagues morbides Le décors du nord et puis des caids Sans remord, aucun et que la fièvre de l'or guide Des frères sous acide,des porcs qui décident D'infliger la mort sans risquer l'homicide Des tonnes de suicides et moi qui dilapide Avant d'avoir des rides,ma santé et mon liquide J'éprouve pour ce bled une rage qui m'obsède Quand ils projettent de mettre en place l'appartheid Quand ma tête a l'écart est la cause qu'ils plaident Quand ils nous privent nous rejettent et puis nous dépossèdent Et mes tours sont laides,mon parcours est raid J'suis a bout âbimée nomade et sans remède J'ai d'la haine en trop refuse l'entre-aide Je n'demande ni aumône,ni offrande,ni aide [Refrain] La haine me suit,là où je suis J'ai du mal à garder le fusil dans l'étui J'ai rempli le canon et puis Il se peut qu'un beau jour pour un rien j'appuie La chance me fuit,là où je suis J'ai du mal à garder le fusil dans l'étui J'ai rempli le canon et puis Il se peut qu'un beau jour pour un rien j'appuie [Couplet 2] Tous les jours je gère et endure Insultes,luttes,chutes,échecs et injures Ignore la nature,le sommeil et l'azur Et les couchers d'soleil et les bouffées d'air pur Je n'vois que misère,grisaille et buldozer Et pas mal de mes frères moisir sans loisirs Choisir au hasard un boulot a saisir Et s'retrouver précaire et sans aucun plaisir Alors moi je sors et m'emmerde a mort Je vis sans horaires,je dors a l'aurore J'adore l'univers de la nuits et ses abords Et le doux réconfort d'un grand verre d'alcool fort Les pauvres qui perforent de riches coffres-fort Sans efforts se sauvent avant les renforts La ca**e et le del-bor,ma race et mon folklore La cra**e qui déteriore leur emblême tricolore Derrière les barrières se trouve ma carrière Aujourd'hui l'brouillard et demain la fourrière Que veux tu qu'j'espère d'faire du son,du sport La photo est trop foncée sur mon pa**eport J'suis aigrie,amère le coeur sous armure Même que la rancoeur,le hardcore et le rap dur Me tape sur les murs,me tape du futur Joue ma vie au baltrap jusqu'à ma sépulture [Refrain] La haine me suit,là où je suis J'ai du mal à garder le fusil dans l'étui J'ai rempli le canon et puis Il se peut qu'un beau jour pour un rien j'appuie La chance me fuit,là où je suis J'ai du mal à garder le fusil dans l'étui J'ai rempli le canon et puis Il se peut qu'un beau jour pour un rien j'appuie [Couplet 3] Je suis noire,désinvolte et en révolte Il en résulte mes raisons d'prendre le colt Aux vues d'ce qu'j'récolte la crise et la honte La haine qui me hante,la tension qui monte Le glaive sur ma tête et puis sur ma route Sirènes,descentes,doutes et déroutes Une sale vie d'alutes que seul le sang exhalte Et qui souvent exulte quand il coule sur l'asphalte Et ça suinte,la crainte,les pleurs et les plaintes Les rues et les feintes,les caves que j'emprunte Les caves que j'arpente l'ennui et l'attente L'achat et la vente et les rêves qu'on s'invente Les flics qu'on évite,souvent qu'on évoque Quand tribunaux et grandes instances nous convoquent Et je suis ce produit qu'on a réduit A marcher jour et nuit le fusil dans l'étui [Refrain] La haine me suit,là où je suis J'ai du mal à garder le fusil dans l'étui J'ai rempli le canon et puis Il se peut qu'un beau jour pour un rien j'appuie La chance me fuit,là où je suis J'ai du mal à garder le fusil dans l'étui J'ai rempli le canon et puis Il se peut qu'un beau jour pour un rien j'appuie