Madame Arthur est une femme
Qui fit parler, parler, parler, parler d'elle longtemps
Sans journaux, sans rien, sans réclame
Elle eut une foule d'amants
Chacun voulait être aimé d'elle
Chacun la courtisait, pourquoi?
C'est que sans être vraiment belle
Elle avait un je-ne-sais-quoi
Madame Arthur est une femme
Qui fit parler, parler, parler, parler d'elle longtemps
Sans journaux, sans rien, sans réclame
Elle eut une foule d'amants
Madame Arthur est une femme
Qui fit parler d'elle longtemps
Sa taille était très ordinaire
Ses yeux petits petits petits petits, mais sémillants
Son nez retroussé, sa voix claire
Ses pieds charmants et frétillants
Bref, en regardant sa figure
Rien ne vous donnait de l'émoi
Mais, par derrière sa tournure
Promettait un je ne sais quoi
Madame Arthur, c'est une femme
Qui fit parler, parler, parler, parler d'elle longtemps
Sans journaux, sans rien, sans réclame
Elle eut une foule d'amants
Madame Arthur, c'est une femme
Qui fit parler d'elle longtemps
Il fallait la voir à la danse
Avec son charme, son charme, son charme, son charme sans égal
Par ses mouvements, sa cadence
Elle était la Reine du bal
Le cavalier lui faisant face
Fou de bonheur, tout rouge d'émoi
Quand levant sa jupe avec grâce
Il voyait son je-ne-sais-quoi
Madame Arthur, c'est une femme
Qui fit parler, parler, parler, parler d'elle longtemps
Sans journaux, sans rien, sans réclame
Elle eut une foule d'amants
Madame Arthur, c'est une femme
Qui fit parler d'elle longtemps
De quoi donc vivait cette dame?
Ayant si grand, si grand, si grand, si grand train de maison
Courant de l'Opéra au Drame
Y soupant chaque soir, dit-on
C'est qu'elle était pourquoi le taire
Avide à payer chaque mois
Fournisseurs et propriétaires
Rien qu'avec son je-ne-sais-quoi
Madame Arthur, c'est une femme
Qui fit parler, parler, parler, parler d'elle longtemps
Sans journaux, sans rien, sans réclame
Elle eut une foule d'amants
Madame Arthur, c'est une femme
Qui fit parler d'elle longtemps