Elle a fermé sa vie comme un livre d'images Sur les mots les plus doux qui se soient jamais dits Elle qui croyait l'amour perdu dans les nuages Elle l'a redécouvert au creux du dernier lit Et riche d'un sourire au terme du voyage Elle a quitté son corps comme on quitte un bateau En emportant la paix, gravée sur son visage En nous laissant au cœur un infini fardeau Elle souriait de loin, du cœur de la lumière Son âme était si claire aux franges de la nuit On voyait du bonheur jusque dans sa misère Tout l'amour de la Terre qui s'en allait sans bruit Comme autour d'un chagrin les voix se font plus tendres Un écrin de silence entourait nos regards Les yeux n'ont plus besoin de mots pour se comprendre Les mains se parlent mieux pour se dire au revoir
Moi qui ne savais rien de la vie éternelle J'espérais qu'au-delà de ce monde de fous Ceux qui nous ont aimés nous restent encore fidèles Et que parfois leur souffle arrive jusqu'à nous Elle souriait de loin, du cœur de la lumière Et depuis ce jour-là je sais que dans sa nuit Il existe un ailleurs où l'âme est plus légère Et que j'aurai moins peur d'y voyager aussi Elle a fermé sa vie comme un livre d'images Sur les mots les plus doux qui se soient jamais dits Elle qui croyait l'amour perdu dans les nuages Elle l'a redécouvert au creux du dernier lit Et riche d'un sourire au terme du voyage Elle a quitté son corps comme on quitte un ami En emportant la paix, gravée sur son visage En nous laissant à l'âme une peine infinie