Minuit
Je prends une feuille, un bic et j'écris. Mes insomnies ont pour seul mérite de me faire voir les immondices de nos trains de vie qui déraillent, glissent dans les mailles du triple six
Guidé, aiguillé par des politiques factices
Pour oublier cette mascarade on tarde avec mes camarades avant de rentrer le soir, les yeux écarlates rougis par la salade
Au fond, je réfléchis, je me dis que leur esprit est rétréci par le haliss qui contrôle leur intellect dans cette matrice
Je vois pas d'éclaircie, j'enchaîne les récits de dépressif, je suis aigri, ces temps ci tout le monde me le dis, j'ai maigri, je suis amer mais que se pa**e-t-il ?
Dans nos rues c'est connus nous douillons ces couillons bleuets avec une aisance peu commune
Dans cette cohue je suis résolu à donner du volume ajouter du fond à la forme de mes partitions pour être reconnu pour ma plume
Je me pose plein de questions, elles fusent et chacune se refusent à me répondre alors je sombre dans mes contradictions les plus profondes
J'échoue mais j'essaie, je suis fou et je le sais, je parle de moi de tout et de rien, c'est vague, flou, ça va et vient
Parfois, on graff des stations ou bien on gratte nos sensations comme pour marquer le coup
Et c'est à la seconde écoute, que tu détectes ce subtil style limite inaudible que j'injecte dans mes textes pour que tu t'alertes sur la décadence de notre existence dans l'indécence de nos vies
On avance vers la démence pour un jour regretter l'insouciance de nos enfances qu'est ce que tu pense de cette grande utopie ?
Dans laquelle nos désirs infinis masquent la misère et l'opulence
7h
J'ai pas fermé l'œil de la nuit
Un nouveau jour de pluie m'accueil, on dirait bien que j'ai rempli me feuille, de mes rimes, de tout ce qui m'ennuie
Excessive, dépressive sont mes visions du monde
À l'image de l'ONU et ces obus, mes rimes des ogives que je balance dans chacun de mes sons
Aha tu trouves que j'abuse, je dois juste être un peu pessimiste mais t'inquiète rien de bien méchant