Ne me dis pas que t'as l'envergure de l'aigle
Ne me dis pas que tu t'es jamais senti faible
Ne me dis pas que tu t'es jamais senti dépa**é
Ne me dis pas que t'as jamais flanché
Ca me ferait bien marrer, tu serais bien le premier
À ne pas avoir à te coltiner de sales plaies, salées
Par des sentiments surdimensionnés
Ou bien ça pourrait signifier que t'es pas humain
Ou du moins que tu vis loin
Caché dans un château fort
Surprotégé par des gardes du corps surentraînés
Surveillance renforcée 24 sur 24 pour parer
Aux intolérables intrusions de corps étrangers
Indésirables puisque indubitablement différents
Donc propices à l'apport de changement
Propices à l'épanouissement
Ce qui ferait transparaître tes torts
Ce qui ferait trembler ton décor
Ce qui ferait office de révélateur pour ta teneur en tristesse
En rancune, en faiblesses
Sache qu'accepter ses faiblesses n'en est pas une
Lâche tes grands principes, tous tes us et coutumes
Crache tous tes réflexes, les complexes qui te consument
Arrache ton armure de certitudes et a**ume
Tu te sens invincible
À l'abri dans un champ de force invisible, un îlot insubmersible
Un blockhaus dur comme le granit mais dont les parois s'effritent
A l'intérieur tu saignes, mais faut pas que ça s'ébruite
A convoiter la vanité, tu te disperses dans des broutilles, dans la frivolité, la pacotille, la futilité des choses qui brillent
Comme Narcisse, sans t'en apercevoir
Tu t'es épris d'amour pour ton reflet dans le miroir
Si personne n'arrive à la hauteur de tes chevilles enflées
Ton talon d'Achille, n'est pas hors de portée
Donc ravale ta suffisance, balance tes privilèges
Abrège, ton pouvoir d'orateur se désagrège !
Il est temps pour l'humanité
Que l'humilité ne soit plus une force délaissée
Mise de côté, portée par la rareté
Il est temps de brûler le premier degré
Dans les flammes de l'autodérision
Il est temps de jouer carte sur table
Il est temps de multiplier les gammes de vision
Il est temps de déployer ses ailes comme un ptérodactyle
De déclamer ses vers comme un ultimatum
Et de les clamer haut et fort au mégaphone dans un ultime effort
Quitte à finir sourd et aphone, quitte à finir en camisole !
(refrain)
(Merci à Vicking pour cettes paroles)