Les d?chus s'en retourn?rent
Vers les d?sertes clairi?res
D?s lors que furent souffl?es
Les derni?res cendres des cadavres calcin?s
De leur regard embras? ils d?fiaient
Les amoncellements orageux qui d?j? les mena?aient
Car le premier pas franchi est celui qui d?cide
De la r?surrection future ou de l'impromptu suicide
Alors que paresseusement attel?s ? la distraite reconstruction
Certains d'entre eux red?couvrirent leur verge ou leur con
Et les lascifs plaisirs des attouchements solitaires
Qu'ils se mirent ? pratiquer, rampant parmi les vers
Et tous leurs petits compatriotes ?merveill?s
D?cid?rent de les imiter et d'?galement se tripoter
Atteignant ainsi le plaisir ?go?ste et imm?diat
R?duisant ? n?ant une fois encore leurs nouveaux principes de foi
D?licieusement baign?s dans leur propre s**me
Et transport?s par l'ivresse des all?chantes s?cr?tions vaginales
Ils oubli?rent tous leurs d?sirs de terre ferme
Destin?e ? supporter les fondations de leur nouvelle raison
Ne reposant cette fois-ci sur une mer souterraine et sale
Mais affect?s par la d?cadence pour seule pa**ion
La ma**e esclave d?cha?na le courroux des ?l?ments
Qui d?s lors commenc?rent ? hurler impitoyablement
Mais les sourds ne sont pas en mesure d'entendre
Les avertissements qui leur conseilleraient de reprendre
La t?che jadis esquiss?e puis abandonn?e
Au profit d'une auto-satisfaction endiabl?e
Ainsi les rares voyageurs ayant surv?cu de l'effroi du n?ant
S'align?rent tous sur un rang
Et dans la d?cadence de l'ignorance attendirent
Que le temps veuille bien ? nouveau les faire mourir