Camarade, connais-tu l'histoire De la grande Marie Laveau? C'en vaut la peine, J'aime à le croire, La voici en deux mots. Les âmes se méfiaient de Marie Et l'admiraient tout autant Chacun savait Qu'à Satan elle se confiait En disant: "Diminuée par moment Mais à genoux jamais Je fascine le firmament Les étoiles sans filet" "Vive la nouvelle Orléans Et le bayou d'antan Les perles et le gombo" Ainsi chantait, t'entends, La Grande Marie Laveau. Il y avait peu de vergogne Et du Congo chez Marie, Des scandaleux de la Bourgogne Et son pesant d'esprits Les fidèles ne s'y trompaient pas Qui s'y réfugiaient la nuit, Aux coeurs desquels n'en seraient mort, Mais ça c'est c'qui s'en dit. "Diminuée par moment
Mais à genoux jamais Je fascine le firmament Les étoiles sans filet" Et en bénissant ses dévots Dans l'eau du Mississippi Voilà c'qu'ajoutait Marie: "Quand l'infortune sonne le glas La lune reconnaît ses héros Et quant en toi, il pleut tout bas Dehors il fait toujours beau…" "Diminuée par moments Mais à genoux jamais Je fascine le firmament Les étoiles sans filet" "Vive la Nouvelle-Orléans, Et le bayou d'antan Les perles et le gombo" Ainsi chantait t'entends… "Diminuée par moments Mais à genoux jamais Je fascine le firmament Les étoiles sans regrets" "Vive la Nouvelle-Orléans Et le bayou d'antan Les perles et le gombo" Ainsi chantait t'entends La Grande Marie Laveau.