Koma:
C'est ça ou rien, vu qu'ici-bas on n'a pas grand chose,
on pose notre voix sur instru
et c'est peut-être bien ça qui nous sauve.
(Sur ça) que tous nos espoirs reposent, rime et prose qu'on dépose.
Energie qu'on dépense et baffles 2 X 100 watts qu'on explose. On s'expose,
on parle vrai et pour ça j'ai pas de limites.
j'dis mon truc, c'est ça ou rien,
c'est sur mon sort que je médite.
Jour après jour après nuit
on s'dit qu'on bougera peut-être bien.
Rien dans les poches, dans les mains.
C'est "rien sans rien", j'en deviens guedin,
donc demain, j'ferai tout ce que je pourrai pour sortir de là,
combien comme nous en France le voudraient?
Haroun:
J'peux dire qu'les p'tits jouent les gros bras,
qu'les grandes gueules pa**ent pour des rois ici,
qu'ça tourne pas rond, esprit caillera ça m'plaît pas...
Mais bon la fierté prend l'dessus,
on cherche à prouver l'impossible,
S'faire pa**er pour un dur
est pour l'esprit faible la première cible.
On pousse les limites,
les barrières quand la folie devient une qualité,
qu'les bandits et les gangsters
sont les mecs les plus respectés,
mais c'est en côtoyant la merde
qu'on s'imprègne de son odeur,
alors c'est soit j'pera,
ou soit j'fais partie des leurs.
Parce que c'est ça ou rien,
y'a pas l'choix ici sans diplômes ni piston
On s'a**ume comme on peut pour n'pas rester prisonniers du béton...
Fabe:
C'est pas autre chose, y'a pas d'aures choix, donc pas d'autres voies,
d'en bas on te voit, c'est ça qu'on m'avait dit autrefois.
un panneau de bois où j'pose ma feuille quand j'cause avec toi,
m'oppose avec ma prose, dose avec parcimonie.
M'impose dans la cérémonie.
Compose avec la vie qu'j'ai eue là,
vu, qu'j'ai eu la chance de choisir.
Agir au lieu de moisir, pour pas finir
parmi les romans foireux chez France-loisirs,
ou pire! Errer le soir comme un galérien, ça m'valait rien j'vire,
maintenant j'rappe comme je respire: c'est ça ou rien...
Mokless'
Ca tombe bien! En v'là envore un!
Les compliqués n'ont qu'à s'abstenir,
rester sereins car on n'est pas en train d'tenir le taureau par ses cornes
ni la gazelle par ses pattes.
On avance entre borgnes et entre potes on s'épate.
Y'a plus d'choix, plus d'ponts, combien tu paries?
Pourquoi agir comme un hooligan à Paris?
Car c'est ça ou rien, moi j'veux du pèz' comme les Saoudiens.
Les chromes, les pénuries avec les potes on s'en souvient...
On en parlait soir et matin, sans excès,
pour chacun et tout le monde sait
qu'c'est difficile de s'en sortir aujourd'hui quand on a
l'appétit d'Bernard Tapie et l'caractère de Cantona...
Morad:
J'ai l'fluide, un mode d'expression limpide,
le souci de satisfaire sans paraître stupide.
Comme un accord de principe, des propos explicites,
la force des mots sincères des pacifistes.
De la matière, des idées non imposables.
Le vide à combler d'un quotidien peu comparable.
La graine de révolutionnaire peut-être futur manutentionnaire.
Une motivation de plus, pour pas lâcher l'affaire...
L'espoir des sans-piston, a**istés,
par la culture du bitume: peu de bagages, on voyage léger!
Des moutons, tous au courant d'leur condition.
L'esprit reste au-dessus de ces dégradantes notions.
Peu d'émotion, la vérité on la connaît bien,
jusqu'à preuve du contraire, on a l'choix entre ça ou rien...