Je fume parce que je vis Dans ce jardin rempli Avec 7 milliards d'humains Appuyant sur les freins Des voitures, des chevaux Des rues et du chagrin Je fume parce que c'est trop Parce que c'n'est pas a**ez bien Que rien n'est moins étanche Que les jours noirs et les nuits blanches Et que personne ne se soucie De nos petits rêves et de nos coquetteries Je fume parce que c'est dimanche Du soleil dans les branches Que je n'fais pas d'économie Des siècles d'astronomie Je fume parce que je ne me soucie moins que rien
De celle qui est partie et de celle qui revient Les écrans que l'on use c'est bien moins joli que la lune Si c'est ainsi que l'on s'amuse alors moi je fume Je fume comme j'avais arrêté Un jour au bout d'une laisse A la fin d'un été Par ennui et par paresse Je fume et je caresse d'indéfendables pensées Que par faiblesse je n'aurais pas laissé partir en fumée Ton corps est ce que je préfère dans tout l'univers recensé A l'endroit comme à l'envers je pourrais m'y retrouver