Aujourd'hui est un jour nouveau mais le monde n'a pas changé
On se regarde dans le café plongés dans nos pensées
On attends le lendemain ce n'est jamais qu'a quelques heures
Nos esprits prennent l'avion pendant que nos ailes se meurent
Nos cervelles en prison le temps d'purger nos peines de cœur
Ont oublié l'amour seul rempart auquel la haine se heurte
Observant le temps couler nous sommes des pierres au fond d'un fleuve
Aucune gestuelle on se laisse tuer rêvant de l'estuaire
Qu'est ce tu veux - pour être heureux vaut mieux qu'on reste muet
On pa**e un temps à s'faire suer on pa**e pas l'autre à questionner
Dur dur de faire taire tous ces murmures
La drogue une armure qui nous empêche de prendre du recul
Elle évacue le surplus pas les galères
Et au fond je suis sûre que les gens sont tous malheureux
Ça s'entend dans la manière avec la laquelle ils se parlent
C'est comme si les mots partaient mais ne revenaient pas
Les phrases se tirent en rafales les lettres des balles réelles
La violence n'est plus une gène on l'a tous dans notre ADN
On a tous les esprits noirs, noirs comme nos alvéoles
Pas un pour rattraper l'autre ouais putain c'est ça l'fléau
Dans le palais de l'inconscient des forces sombres se dissimulent
On croit connaître le bon sens alors qu'elle nous manipulent
Et quand tu traînes de lourds problèmes comme une mule
Ce sont elles qui te gouvernent et qui t'enferment dans une bulle
Elles sont envies et pulsions quand l'ennui est répulsion
Etre en vie est une choses que personne veut regretter
Elles s'appuient sur la Peur, peur de notre condition
Pour faire perdre la notion d'heure l'heure d'être retraité
Peut être que l'on imagine que si l'on n'voit pas les aiguilles
L'horloge arrêtera de tourner et on restera jeune
On semble croire que la magie peut nous sortir de la machine
Aussi pointus qu'soient nos sourires ils ne vaccinent pas de la rage
Quand on s'cache on rejoins nos démons dans l'ombre
Qui nous guident tranquillement vers l'emplacement de nos tombes
Nous promettant des îles loin de nos vie monotones
Ils disent d'écouter nos désirs avant d'avoir un sonotone
Les seuls qui t'applaudissent quand de tes mains le mal frappe
Avec leur voix de miel ils te rendent fier d'être malfrat
Avec nos principes ils s'éclatent au ball trap
Mais la douleur disparaît quand on crame quatre gramme
C'est pas grave c'est la seule phrase qui rend heureux
Même dans nos rêves on s'sent peureux car l'angoisse à des dents de requin
On lance des requêtes comme des roquettes sur nos têtes
Dans le but de repousser tous les calculs de nos dettes
Besoin de liberté comme un civil tchétchène
Ou est donc pa**ée la clé pour nous détacher d'cette chaîne
J'crois qu'elle s'achète comme l'amour des sales chiennes
Comme l'abonnement au net et la poudre en sachet
On est tous malhonnêtes vaut mieux se le cacher
On supprime de nos mémoires tous les moments gâchés
Faut il qu'on zappe tous nos échecs que l'on ne pense qu'a notre échelle
Les souvenirs pour nos cervelles ne sont rien d'autres que des déchets
Maintenant qu'il y a d'la place alors il faut qu'on pense au moins
A ceux qui auraient besoin d'un peu plus de pansements
Ceux qui connaissent la faim dont la flamme est chancelante
Pendant que sur notre sapin les guirlandes nous illuminent
Avec une lumière inhumaine qui ne nous rend pas si lucide
J'viens pas te donner d'l'espoir parce l'espoir n'est que l'attente
Et que j'attend que tu t'laisses voir que t'as un canon sur la tempe
Que chaque jour est à toi et t'as des exploits à mener
Aujourd'hui c'est 31 et j'men remet un pourvu qu'ça m'pète le toit
J'te souhaite bonne gueule de bois comme pour chaque début d'année