Tandis que trou d'eau fait le pitre Je réclame le droit au chapitre Droit de presse et d'être pressé Ma jeunesse est à consumer Et parlant de consommation Vos femmes, enfants et maisons Tristes bourgeois embourgeoisés Tous les dimanches endimanchés Votre cravate à votre cou Me fait songer à un licou Et vos autos dans vos garages Véhiculent votre esclavage. Tout nu baignant dans l'inconscience Inconscients même de vos sens Tous vos jugements à priori Tous vos mots cons vides d'esprit Votre pénible soumission À l'argent et à sa raison La vie n'est pas une tiédeur C'est chaud ou froid et à toute heure Vos vies calquées sur l'I.B.M. Machine à sous c'est toi que j'aime Toute blême sous son maquillage La solution: le mariage Tout s'achète sur la finance Et c'est bien elle qu'on fiance Vous dénigrez ceux qui s'opposent
En attendant la ménopause Ouvrant la porte à vos cancers Traçant la voie à vos ulcères On ne meurt pas de maladie On se suicide au compromis Suicide à un, suicide à deux Civilisés des temps pieux Tous vos besoins sont satisfaits On se marie: l'amour est fait Mais qu'ai-je ainsi à perdre mon temps? Excrémentez dans vos étangs Je m'en vais de ce pas ailleurs Pour cueillir de nouvelles fleurs Fleurs du soleil baissant la nuque Chant du réveil sous un ciel turque Ma vie ne me met pas au rencart La tendresse du nénuphar Je voyage au trot sur mes mots Je suis heureux et je suis beau Car débouchant sur l'infini Ma vie débouche sur la vie Tous les grands hommes qui ont changé la face du monde Par la pensée mangeaient du poulet de chez Métropole De chez Métropole De chez Métropole