Ça se gâte bien, la loco s'déglingue,
Et l'grand mécano court après ses boulons,
Toute la bécanne s'affole,
Perte d'contrôle.
Ça se gâte bien, la loco trop poussive,
Se convulsive et dans les salons blêmes,
C'est bien toujours les mêmes, qui foutent la ruine.
Tant d'belles paroles en l'air hypnotisant la foule,
Sur les quais de l'Espoir d'quel côté ça roule,
A quand l'signal pour sauter dans un train,
Avant qu'tout ça déraille et pour d'autres matins.
Ça se gâte bien, dans un concert de flingues,
Ça tire à vue dans toutes les Bonnes Maisons,
Quand y'a des fuites dans les huiles,
Et les coups d'pistons.
Ça s'gâte, on s'carillone, on s'dit toujours les plus forts,
Niant la parabole des étoiles qui s'décrochent,
Sur des pauvres mômes qui rissolent, qui ça écorche?
Attaque en force sur tous les fronts de nos frontièrespailla**ons,
Des dealers de rails et de munitions,
A quand l'signal pour sauter dans un train,
Avant qu'tout ça déraille et pour d'autres matins.
On s'dit: "Putain de Honte, c'est pas vrai d'être attaché,
Par des trucs qui tiennent plus la route et laisser faire autant d'saloperies à l'arrivée!"
Un chouette endroit peinard où s'garer et souffler,
C'est d'venu plus rare qu'un appart' sans la télé,
Une banquette ou s'poser, bien l'droit d'rêver.
Dans un vieux bruit de ferraille, la Loco trop poussive,
Hocquette en râlant et se convulsive,
A quand l'signal pour sauter dans un train,
Avant qu'tout ça déraille et pour d'autres matins.