Je suis sourde, je vie au pays des esgourdes
La**es
Dans le silence où je me préla**e
Si tendrement, si calmement
A l'abri des redites
Je respire, on m'évite
C'est monotone
Ces mots
Ces mots
A mon oreille sensible, tous ces mots
Sonnent "automne"
Tout's les palabres
Tout's les palabres en cascade
Silence, silence, silence
Tout's les discours
Les discours de cha**e à courre
Silence, silence, silence
Tous vos ratés, mmmm, non
Tous vos dératés, mmm, non
Vos sous-évalués, non plus, non
Vos sous dévalués, oh non
Car moi, il faut bien me comprendre
Qu'on me parle d'amour
Et je veux bien l'entendre
C'est comme ça
Mes oreilles se réveillent
Au cri d'amour, au cri d'amour
Des nénuphars, des nénuphars
Des nénuphars, car...
J'aimerais bien
Ne plus entendre le matin
Que tes mots
Tes mots si ronds d'émotion
Ta voix si douce
Je le sens, me pousse
A te tendre une oreille
Dans son simple appareil
Tes mots nomment
Tes mots
Tes mots
A mon oreille sensible
Tes mots te nomment "aimant"
Alors tous les faussaires
Les faussaires du glossaire
Silence, silence, silence
Les érudits
Qui nous l'ont déjà dit
Silence, silence, silence
Tous les bavards, mmm, non
Ne sont par avares, mmm, non
D'un joli point de vue
C'est tout vu
Car c'est le refus, mon ouïe dit non
Car moi, il faut bien me comprendre
Qu'on me parle d'amour
Et je veux bien l'entendre
C'est comme ça
Mes oreilles se réveillent
Au cri d'amour, au cri d'amour
Des nénuphars, des nénuphars
Des nénuphars, car...
Je suis sourde, je vie au pays des esgourdes
La**es
La**e
Dans le silence où je me préla**e
Si tendrement
J'attend le moment
L'instant sans pareil
Où je prête une oreille
Une oreille...