Mes yeux se ferment sur l'image de ce ciel gris monochrome
Toile de fond à jamais souillée d'un sentiment d'inanité
Les excrétions d'un quotidien vide où l'habitude produit l'aliénant
Nous font entrevoir rien de plus que l'ordinaire renoncement
Tes yeux s'ouvrent sur l'image de ce mortifère décors
Rien ne courbe ton échine, moi je nous vois tous déjà mort
Il émane de toi tant de certitudes, ce qui moi me tue te rend plus fort
Dans l'opacité de ma servitude, mes plus rouges colères sont incolores
Aucune couleur n'est a**ez ardente pour travestir l'abomination
C'est à l'intérieur que tout se joue, là où rien n'apaise l'aversion
Affrontons nos destins frigides d'un optimisme obsolète
Nos yeux se referment à l'unisson sur ce même tableau de défaite