[Couplet 1]
V'la l'Elancourtois, crade, méchant sournois… V'nu t'faire payer l'prix fort s'tu t'revendiques d'allégeance bourgeoise. A peine j'rentre, j'foudroie en vers et strophes. J'emmerde ces profs qui m'ont fait pa**er ma scolarité dans l'couloir. On est qu'des grands outrages, qui ont tous abandonné l'idée d'trouver une moralité dans c'foutoir ! Ca s'enivre à la verte sachant qu'on s'en tirera pas nets et si l'espoir fait vivre, on sait très bien qu'il remplit pas l'a**iette, ouais. J'sais pas pourquoi ça coûte si cher d'être pauvre ? J'allume la mèche du bout d'mon spliff pour que la poudrière explose. Sous les intempéries, saoulé d'attendre pour rien, bellek la noirceur de mon regard pourrait t'apprendre d'où je viens. Et chaque matin, j'ai qu'le khaliss en tête, nique tes partisans mec, ils sont partis en couilles obligé d'partir en guerre, d's'égosiller dans un monde quasiment sourd, pratiquement fou, où c'est les fascistes en fait qui manigancent tout
[Couplet 2]
Dans un monde guidé par l'chiffre, on est venus briser la vitre. Poumons grisés par l'sh** et bourbon tisé par litres. J'men cogne d'être adulé, j'sais qu'ça peut grave nuire. Pas d'carrière internationale, y'a qu'en justice qu'on veut m'traduire. J'voulais la vie de rêve, j'vois qu'au final j'mène la vie d'pantin ! Mes pires ennemis sont dans l'miroir derrière la vitre sans teint. L'effet d'la weed change rien, j'ressens une douleur létale mais j'lève la tête pour celles et ceux qu'ont pas la couleur légale. Sans paniquer j'navigue, quant à quitter l'navire, j'y songe de plus en plus quand j'vois c'pays et sa mentalité d'racistes. J'vomis l'ignorance du citoyen lambda qui, à cause du 20 heures s'méfie même du p'tit voisin d'en bas. Génération CPE, baise les bleus, y'a qu'les soirs d'émeutes où j'me suis surpris à faire des vœux. Mais j'ai grandi en empilant des rêves de carton, j'pensais trouver l'antidote en remplissant des verres de poison
[Couplet 3]
On veut qu'les barrières sautent, eux s'battent pour les r'dresser. T'attends l'grand soir, moi jcrois qu'ça sert à rien d'être pressé. Ils veulent qu'on reste tranquilles, au calme, qu'on pa**e notre temps libre au bar, de gentils otages qui choisissent leurs geôliers dans l'isoloir. Mais j'me sens pas trahi, j'ai jamais cru en eux, frère, j'ai regardé l'daron sur la sienne quand j'avais l'cul entre 2 chaises. J'rap, sous l'emprise de skunk, bientôt 30 piges de seum, tu crois qu'tout ça s'résume en deux seizes ? Des samples de soul, d'funk… Boloss on s'est fait tout seul et j'baisserai pas les bras même si mon CV m'fout l'seum, le foie balafré d'pillave tu sais plus quoi penser. Après l'BEP t'as vu la moitié d'ta cla**e aller bicrave, faire dans la débrouille ou la dépouille du lacoste, parce que vaut mieux l'conduire qu'être la roue d'secours du carosse. Allez leur dire qu'dans mon stylo j'ai mis des balles toutes neuves… J'suis un foyer d'révolte à moi tout seul