[Couplet 1 : Salif] Encore une fois je m'en vais dire que la rue habite Boulevard Saint-Denis Que le vote est une soirée où le pouvoir s'invite Que les jeunes en bas du hall vendent des plaquettes de sh** Et que les dealeurs refusent de vivre avec le smic Que la confiance s'arrête aux frontières du vice Pour ça que les faux frères te feront faire du biff Que j'ai grandi dans un H.L.M Que j'ai pa**é mon adolescence à bicrave des hamsellefs 8.6 avec la com Je ne changerai pas la face du rap, le rap n'a plus de face dixit Akhenaton Je lâche ma tristesse sur un coup de piano Qu'est-ce que je pourrais dire qu'a pas été dit par Lino ou Luciano Que je fais tout ça pour la madre Qu'elle m'aime, en entendant mes textes se retrouve navrée Que le rap maintenant c'est mytho, s**e et thunes A chaque texte, mon putain de stylo perd ses plumes [Refrain] Du mal à vivre, besoin de fric La vie c'est dure comme un chiffre face à un string Plus envie de parler, envie de me barrer [Couplet 2 : Exs] On est beaucoup à se préparer car nos rêves s'effondrent Au bout du compte, je crois bien que je vais me barrer seul au bout du monde Cousin, je peux pas nier, j'ai honte, les hommes deviennent des ombres Ou se transforment en salope qui se teignent les cheveux en blonde Pompes et pousse à fond la fonte Chevaliers sur la table ronde, y a plus que des bombes et des fusils à pompe Des putes sans alliés, fonce-dé dans une cage d'escalier Tu payes pas ton loyer, t'as les huissiers sur ton palier En bas tout le monde s'en fout, personne veut travailler Les étudiants traînent au quartier, se font même cavaler Les stupéfiants sont avalés, inhalés ou reniflés Va voir dans les yeux des gens pour voir tout ce que ça fait Paix aux handicapés qui ne seront jamais cités A ces clandés dans nos cités, tous sans identité
Faut résister, mais à quoi bon tenir ici pour en parler Vu que c'est mort et que t'es en dehors de la réalité [Refrain] Du mal à vivre, besoin de fric La vie c'est dure comme un chiffre face à un string Plus envie de parler, envie de me barrer [Couplet 3 : Exs & Salif] (Exs) Dans nos familles mec, l'argent manque, notre rage augmente Et le chômage nous contamine sans pécule à la banque En attendant qu'on se réanime, on glande, les meufs ont les câlinent Si t'as de la coke à mettre dans leurs narines Tente, même les gamines aiment écarter les jambes Imagine toi être dans une chambre avec une adolescente bien alléchante C'est le sh** qui te poussera à descendre Du 1er janvier au 31 décembre, yeah! (Salif) Amigo, moi j'ai le cerveau plein Mène une vie dure comme le chibre d'un taulard face à une paire de gros seins En chute libre comme le dollar, je suis pas de ceux qui supplient Plutôt de ceux qui s'oublient devant le sublime Qu'est-ce que je voudrais te dire, qu'est-ce que je pourrais te dire A part que les miens vendent de la poudre et tire Que nos mères souffrent et triment, que sous dépriment Les petites salopes se ca**ent les couilles sur les sous que j'ai pris Que je rêve de m'arracher sur un îlot de Bangkok Que pour l'instant, j'ai toujours des kilos dans le coffre Que certains se flinguent pour quelques robes Que mon regard en dit long comme une bouteille de rhum Que je suis blasé Que je suis heureux d'être dans un texte, y a mon beat à placer J'ai plus confiance en l'être humain Que je fais du chiffre avec mes lettres, peut être que sans ça je serai plus rien [Refrain] Du mal à vivre, besoin de fric La vie c'est dure comme un chiffre face à un string Plus envie de parler, envie de me barrer