Encore l'moral convalescent, depuis qu'j'ai compris qu'la vie n'était qu'un combat naissant du moment ou tu piges que ta route est pleine d'embûches, d'embrouilles et de cons qui laissent faire les choses, sans se soucier de ta goutte de sueur à la pompe à essence. T'as des problèmes de thune des pensées funestes et tu vois peu d'solutions accoudé à la fenêtre. Ah l'coup dur c'est de voir ses enfants affamés, sa femme tirer la gueule de voir sa famille se faner. Affalé sur l'canapé, boire se décaper, avaler des produits premiers prix et prier pour pas y laisser sa peau et s'imposer au boulot mais t'es même plus crédible depuis ton amour du goulot. Alors tu bois, tu bois tu penses à la poule aux œufs d'or, ton idée d'entreprise évanoui avec tes potes, devenus potes de bar, avec lesquels tu t'épanouis dans que dalle au final
Car si l'époque se barre en couille c'est toi qui trinque et en découd pendant qu'tu trinques et payes des coups à la santé d'ta santé, t'as des crédits jusqu'au cou
Et au final en découle une envie d'tirer dans la foule pour faire pa**er l'info quitte à pa**er pour un fou...
Et tu cogites au milieu des palettes
Même ton silence est un appel à l'aide
Et t'as beau dire qu'ta vie n'est pas laide, jouer l'balèze tu connais tes pensées au bord d'une falaise
Tous les matins ton réveil est un pénible effort, couper dans ses rêves où tu roulais sur l'or. Tu montes dans ta voiture, un triste décor défile sous tes yeux mais tu dois rester fort. Tu fais tes 8h dans une ambiance hardcore, un travail pour manger qui nourrit tes remords. Tu rentre épuisé fatigué de ton sort tu voudrais dormir mais t'es déjà mort
T'enfiles tes pompes de sécu, d'puis combien d'temps tu sais plus, tout ce que tu sais c'est qu'les plumes que t'y laissent repousseront plus. T'es sur les jantes les rotules, et face au vent tu recules, face aux gens tu refuses ces mains qui t'sont tendus. Tu bois encore tu refumes, tu trouves pas mieux comme refuge. Les bras d'ta femme te répugne même quand t'en a plein les burnes. Infranchissable, t'as pris la vie comme une dune que tu t'vois plus gravir les chaussures pleine de sable. Tu vois qu'le verre à moitié vide ta vie comme de la merde et l'quotidien va pas dans ton sens comme ta fiche de salaire. T'affiches une mine detestable, un air excecrable et ta mauvaise humeur empiète sur ta vie familiale. T'as perdu l'sourire de tes momes tu n'as plus qu'leurs soupirs. Ton corps est un hématome qui n'a pas finit d'bleuir. Ta présence est un poids lourd comme ces camions qu'tu vides donc ta moitié s'en est allé pour avoir une chance de vivre
Refrain
Tu t'réveilles seul dans une chambre d'hôtel avec la gueule de bois, les yeux gonflés par ces regrets qui ont eu raison d'toi. T'as quitté c'toit sous lequel vous viviez provisoirement depuis 15ans cette HLM que tu peux plus voir. T'a pris la route sans GPS ni carte sans t'retourner juste rouler loin d'ta vie d'smicard. Bouteille pleine comme pa**ager à la place du mort, plein d'essence sans la goutte de sueur, que t'as payé l'prix fort. T'as roulé jusqu'à l'océan pour une dernière séance de c'que l'monde peut avoir de beau et un peu d'silence. Mais rien à faire dans ta tête c'est l'vacarme, c'est l'acharnement les idées s'fraca**ent, tes rêves partis en éclat toute une vie sur l'déclin pas une minute de plus à gagner dans c'monde de chien. Tu hurles à t'en briser les cordes vocales. Amorce un pas vers une chute fatale. Mais un ého dans ta tête résonne "t'es déjà mort" donc pas la peine de t'donner tout c'mal
Refrain