Un vend froid et criard souffle un cortège de nuages
Qui avancent lentement et qui annonce un sinistre présage
Sous un ciel funèbre se dresse le corbeau
Caché par les brumes son regard sur mon dos
Je dors et j'erre j'oublie mon corps golem de pierre
À cette montagne que mon âme se rend
Afin de prendre possession des temps
La forêt maléfique me porte dans ses bras
Et me dépose très loin, aux pieds de l'autel sacré
Les chants s'arrêtent le vent cesse les coups se taisent
Quand les grands esprits de la montagne noire s'approchent
Je suis celui qui entend des arbres les chuchotements
Je suis celui par qui les vents soufflent et se déchirent
Je suis la source des eaux du puit du temps
Là d'où viennent tous ces antiques vieux rêveurs
Le crapaud se surprend à voir arriver
Un brouillard d'une incroyable noirceur
Plus rien ne sera comme avant
La pluie s'abat comme des larmes de sang
Sur ce trône-montagne de géant