[Couplet 1] Tous les matins, on meurt un peu plus Les cheveux blanchissent, à quoi bon les pigments factices Les belles années s'évanouissent Les craintes s'immiscent Les rides apparaissent à chaque rictus C'est toi versus le temps, donc perdu d'avance La vieillesse peut être freinée, stoppée aucune chance Profiter d'une vie d'ensemble, une évidence Rester sur la piste jusqu'à la dernière danse Jusqu'à la dernière goutte, nique la fin et son imminence Faire les choses bien, avec diligence La vie a ses exigences, elle te dit la science n'y peut rien Profite, c'est la dernière séance [Refrain (*2)] Elle est belle, vaut la peine d'être vécue C'est un combat où je vais être vaincu Peu importe, je profite de chaque printemps Peu importe, je profite de chaque printemps [Couplet 2] Tous les jours, on s'rapproche du créateur Et ça fait peur d'avoir déjà un pied dans l'ascenseur Profite de la Terre, de son apesanteur Les fleurs sont belles, offres-en à ton âme sœur N'écoute pas tous ces adorateurs fanatiques Ces prêcheurs cathodiques pas très catholiques
Pragmatique, la vie est courte, jouis de ses couleurs Qu'importe les douleurs Le compteur tourne comme un derviche tourneur So j'me fiche des petites rancœurs et c'est salvateur Pourrais crier "sale bâtard", pleurer sur mon sort Mais j'aurais tort, je n'vis pas au Salvador La vie a une vraie valeur, vaut plus que l'or Les heures s'évaporent vite, nos vies des gouttes d'éther En transit, voyageur sans pa**eport En un battement d'cils, tu nais, tu vis, tu meurs [Refrain] [Couplet 3] Les 31-12 foutent le blues Mal dans les shoes, la vie est belle donc la mort est jalouse Une année d'prise, de moins en moins à l'aise Jeune dans ta tête, on t'appelle Monsieur, y a un malaise Le temps use, comme le sel use la falaise L'heure approche et tu refuses que l'on ne t'abrège Que ton corps sans vie ne se désagrège Mais il faut disparaître comme la neige [Refrain] Peu importe, je profite de chaque printemps Peu importe, je profite de chaque printemps Profite de chaque printemps Je profite de chaque printemps