J'habite une rue, une voie sans issue
Chambre bon marché, hôtel de sans papiers
Je dors complètement nu dans des lits inconnus
J'attends de m'en aller sur la pointe des pieds
Je repars tous les soirs
À trainer dehors
Je maudis le hasard
Qui me laisse seul encore
J'aurais bien fait mon nid
Dans la chambre mal rangée
D'une fille qui serait jolie
La lumière allumée
J'habite dans un train qui cherche son chemin
Entre RER et grands voyageurs
La**és des vies de chiens, des troupeaux de bovins
Je pars au grand air et tant pis pour les pleurs
Et je ne sais plus très bien
Si je tombe ou je vole
Si ce que je vois au loin
C'est le ciel ou le sol
Je finirai demain
A coup sûr dans le décor
Et je ne sais plus très bien
Si je ne t'aime plus encore
J'habite une gare, une voie sans histoire
J'attends sur un quai, un train qui ne viendra jamais
Je reste dans le noir, vieux Jules Verne de comptoir
Je regarde sans bouger ma vie s'en aller
Dis-moi si tu sais
Ce que je fais là
Qui de nous reste à quai
Qui est celui qui s'en va
Je resterais, je crois
À chercher encore
Et je ne sais toujours pas
Si il y a une vie avant la mort
Oui, je ne sais toujours pas
S'il y a une vie avant la mort.